NOUS RESTERONS SUR TERRE
NOUS RESTERONS SUR TERRE
Sortie en salle le 8 avril 2008
de Pierre Barougier et Olivier Bourgeois
avec l’environnementaliste James Lovelock, le philosophe Edgar Morin et les Prix Nobel de la Paix Mikhaïl Gorbatchev et Wangari Maathai.
Je n'ai pas vu le film, énième film sur la planète certains penseront, mais du peu d'informations que j'ai, c'est un film qui ne joue ni l'expertise, ni sur la peur, il vous dit "regardez !". Regardez la nature et regardez notre société ... regardez ce qui est ! Regardez et prenez conscience de ce qui est, de la réalité de la nature et de la réalité du monde que nous avons engendré !
Ci-dessous la bande annonce du film, des extraits vidéos mis en ligne sous Dailymotion et des textes tirés du Site officiel du film http://www.nousresteronssurterre.com/, et un petit commentaire personnel à la fin.
Avant-premières avec débat dans la région :
- Carcassonne (11) lundi 6 avril à 20h, Cap Cinéma ZI Point Rouge, Tel 04 68 11 10 20
- Blagnac (31) Mardi 7 avril à 20h, Mega CGR ZAC du Grand Noble, allée Emile Zola
Synopsis
Les changements climatiques inquiètent, les espèces s’éteignent, les ressources s’épuisent, les villes s’étendent, …
A travers un jeu de miroirs et de contrastes entre cette nature miraculeuse et l’obsession de l’homme voulant la dompter, Nous resterons sur terre regarde la planète d’aujourd’hui dans les yeux et dresse l’état des lieux d’une harmonie qui vacille.
Pouvons nous inverser le cours des choses ?
Note d’intention :
Nous resterons sur Terre. Evidemment. Notre futur est ici. Mais comment ? La question brûle toutes les lèvres. Les pollutions, les catastrophes, industrielles et les changements climatiques ont brusquement révélé la question de la survie de la planète et avec elle, celle de notre espèce. Nous sommes en passe d’être rattrapés par nos besoins les plus élémentaires : d’air pur pour respirer, d’eau pour boire, de sols pour s’alimenter, d’un climat stable pour vivre en sécurité.
Depuis des décennies, l’homme moderne et la nature vivent sur la même Terre mais n’appartiennent plus à la même planète. D’un côté, le progrès et son appétit croissant pour alimenter les demandes urbaines, de l’autre une biodiversité qui s’assèche progressivement et une planète qui s’asphyxie de nos propres inventions.
Au-delà des problématiques environnementales, c’est notre modèle de société dans son ensemble que Nous resterons sur Terre remet en question, tout en laissant le spectateur à ses émotions, ses intuitions et son jugement sur ce qui est juste ou non.
Quelle société souhaitons nous transmettre aux générations futures et surtout quelles explications donnerons nous à notre descendance lorsque celle-ci nous posera la question : Pourquoi ?
Citations de Wangari Maathai (voir biographie sur Wikipedia), élue écologiste au parlement kenyan, prix nobel de la paix en 2004, fondatrice du Green belt Movement, le plus grand projet de reboisement d’Afrique :
- Nous avons encore le choix, nous savons quoi faire !
- Qu’est ce qui permettrait au monde de se percevoir comme un monde unifié, une grande famille humaine ? Je n’en sais rien ! Nous n’avons pas encore élevé notre conscience à ce niveau.
- De nombreuses communautés revendiquent à nouveau leur liberté, leur capacité à produire leur nourriture, sur leurs terres. C’est encourageant, car cela reflète la prise de conscience que nous ne voulons pas être dépendants de quelques sociétés ou individus.
- Dans leur course effrénées, les pays ne pensent pas aux dégâts infligés à l’environnement. Ils pensent plus à leur influence et leur place dans le monde et surtout comment les maintenir.
- Certains des Etats qui devraient prendre des mesures d’urgence seront les derniers à s’engager pour préserver leurs intérêts dans un monde régit par la compétition.
- Quand des millions d’entre nous font un geste pour la planète cela fait une différence. On peut penser, à notre échelle que cela n’a aucun impact. Ceux qui vivent dans des pays où coule l’information doivent s’éduquer, c’est extrêmement important
- Comme en droit l’ignorance n’est pas une excuse valable, car la nature a ses lois.
- Que chacun de nous ait le courage moral de faire ce qu’il croit être juste. Peu importe ce que les autres font ou pas ! Agissez seulement selon vos convictions il n’y a que ça qui compte !
- Il est fondamental que nous ne nous laissions pas dicter notre façon de penser. Nous devons informer, éduquer nos enfants et leur apprendre à aimer la nature.
Des citations des 3 autres intervenants sont lisibles également sur le site.
Ce film est porteur d'une vision, un regard similaire au mien, donc j'irais probablement le voir, ça me fera du bien !
Si vous ne faisiez pas autant de bruit, vous entendriez ce monde parler, et si vous l'entendiez parler, la cacophonie stridente de notre société et de vos congénères vous deviendrez insupportable. Si vous regardiez cette planète autrement que comme un décor, vous verriez nos villes, nos usines, nos ZA, ZI, etc, nos réseaux routiers comme des tumeurs cancéreuses et leur métastases, notre société telle qu'elle est : un univers carcéral d'où la vie est absente, laid, gris, triste, sale, où l'on avale et excrète pour se vautrer dans ses déchets.
S'il n'y a pas de vie dans notre société, ce n'est pas qu'elle n'existe pas, c'est qu'elle est à l'extérieur de nous et donc de ce nous construisons ... et si vous le perceviez ne serait-ce que confusément, le regard que vous porteriez sur la nature, le monde du vivant, son mouvement et ses lois, en serait irrémédiablement changé, et pas seulement votre regard.
Nous resterons sur terre, car nous n'en avons pas de rechange Ceux qui veulent croire les chantres de la fuite en avant et de l'irresponsabilité, prétendant que lorsque nous aurons détruit celle-ci, nous en aurons trouvé une autre (que nous irions détruire à son tour !) sont totalement dénué de conscience de la réalité. J'adore la SF, il y a de nombreux auteurs visionnaires en son sein, mais là, il ne s'agit pas de vision, mais de fantasme ... il faut arrêter de se raconter des conneries pour ne pas avoir à faire face à nos actes et notre propre réalité.
Comme le dit Edgar Morin dans la bande-annonce en d'autres termes, c'est notre regard sur nous-même, ce que nous sommes que nous devons remettre en question en même temps que notre regard sur la nature, car tout est lié.
Si la vie est absente de notre société, et si nous ne le percevons pas, c'est que nous sommes quelque part morts à l'intérieur, et c'est peut-être pour cette raison, qu'une caractéristique spécifique de notre espèce est cette peur irrationnelle, obsessionnelle et pathologique de sa mort ... parce qu'en dehors de l'humanité, tout est vivant, un mouvement, un foisonnement à la diversité inimaginable, d'une beauté et magie qui laissent sans voix !
Comme je l'ai dit dans Vive la Vie !, le vivant n'est pas une machine ! Ce n'est pas la Vie qui a un problème et qui doit changer ... c'est nous ! Et le premier pas sur le chemin de la conscience est de faire face à cette réalité !
Peut-être que ce film y contribuera pour certain/es, et même si c'est peu, ce sera toujours ça.
NOTA : Si je n'ai mis que les citations de Wangari Maathai, ce n'est pas parce que je suis en désaccord avec les autres citations, pas du tout. Les 3 autres intervenants sont occidentaux, et en occident nous sommes tous enfermés dans le fait de chercher à nous adresser à la raison de l'autre. Bien que nous puissions constater que ça ne marche pas, depuis plus de 30 ans que certains tentent d'alerter sur ces problèmes ce dogme de la supériorité du mental et de la pensée, lié à un concept de "rationnalité" qui n'est q'un concept et non une réalité, reste un carcan. D'une part nous sommes conditionné à ce schéma, opposant mental et émotion, qui ne laisse aucune place à la perception et sa sensibilité, qui n'est ni l'un, ni l'autre, relevant de la conscience et non de l'esprit. D'autre part, ce qui rend la sortie de ce carcan extrêmement difficile dans notre société, est que sorti de l'expression mentale, vous ne serez pas considéré comme quelqu'un de "sérieux" et donc vos propos seront écartés sans même être examinés. Je ne jette pas la pierre du tout aux trois autres intervenants, j'ai également ce problème, et en être consciente ne le résoud pas, pour autant, mais le rend source d'une grande frustration. C'est la raison pour laquelle je n'ai cité que Wangari Maathai, dont l'expression n'est pas enfermée dans ce carcan qui est spécifique à la culture occidentale.