4000 milliards pour la finance ... 12 milliard pour la faim !
L'information date un peu, mais j'avais mis mon blog en berne.
4000 milliards pour les escrocs de la finance (coût estimé par le FMI), rien pour la crise alimentaire suite à la réunion des ministres de l'agriculture du G8, et les paradis fiscaux ont subitement disparus comme par magie, (source OCDE) tout le monde s'étant engagé à faire preuve de bonne volonté ... LOL
Bref on continue comme d'habitude. C'est plus de nature à accélérer en fait l'effondrement du système qu'à le stabiliser, c'est une stratégie de flambeur ... surréaliste !
Donc aucun changement en vue, aucune mesure prise visant à prévenir ou résorber les problèmes actuels et à venir, que nous allons prendre de plein fouet.
Ce n'est pas le sujet, mais il nécessaire de relocaliser partout dans le monde la production alimentaire et les produits vitaux, c'est à dire faire le chemin inverse qui a été fait ces dernières décennies. Parce qu'avec l'effondrement du système, sa logistique mondialisée va s'effondrer également. Or la mise en place d'une relocalisation ne peut pas se faire instanément, c'est d'ores et déjà qu'il faudrait oeuvrer en ce sens.
Personnellement je suis en zone rurale, pour l'alimentaire on se débrouillera, les zones urbaines ne seront pas dans la même situation. Nous n'avons plus chez nous aucune manufacture de base : métal, céramique, textile pour les objets usuels et les vêtements ... tout est importé de plus ou moins loin. Cette pseudo-croissance infinie repose sur un volume toujours croissants de production de choses inutiles, nuisibles et de déchets. Maintenir cette production supposerait des gens avec des revenus croissants et achetant de plus en plus pour jeter de plus en plus ensuite. Or les revenus baissent dans la population mondiale, ce qui aura pour effet d'obliger de plus en plus de gens à recentrer leur dépenses vers ce qui est utile, nécessaire ... entraînant un effet domino par la baisse d'activité de secteurs entiers, entraînant une baisse de l'emploi, accentuant la baisse des revenus, etc...
Par ailleurs au fur et à mesure que l'on va s'enfoncer dans la crise, le mécontement, le ressentiment, la colère vont monter dans les populations ... et également les pétages de plomb individuels. Aux USA ils se multiplient, mais c'était déjà en cours depuis quelques années. Au Pays-bas, un chômeur dépressif a foncé avec sa voiture dans la foule sur le cortège de la famille royane lors de la journée de la Reine ! (Il lance sa voiture sur la foule, «acte désespéré» d'un chômeur)
Sommes nous conscients que nous vivons sous perfusion en quelque sorte, que nous n'avons aucune autonomie en terme de besoin vitaux dans notre société ? Cela est vrai même pour les zones rurales, même si l'alimentaire peut y poser moins de problème à condition d'adapter son alimentation.
Nous allons être contraints de changer nos modes de vie, de toute façon ce n'est pas une vie de vivre comme nous vivons. Je suis atterrée parfois par des commentaires sur des articles, de la bêtise aveugle et de l'égoisme à courte-vue qu'ils reflètent ... je m'attends au pire quand ces personnes vont voir leur monde s'écrouler et ne trouveront plus leurs produits habituels dans les rayons des supermarchés ou à un prix qui les leur rendra inaccessibles ! Je dis ça en pensant à un commentaire en particulier, mais dont je n'ai pas noté le lien. Et malheureusement il y en a beaucoup comme ça, il suffit de discuter avec un peu tout le monde, et c'est d'ailleurs pour cette raison que nous en sommes là. Quand je pense qu'une partie des gens ne trouve rien d'autre à faire le dimanche que se traîner en famille dans les centre commerciaux, je me demande comment ils vont réagir ! En fait je m'en doute un peu, et c'est les réactions de mes semblables plus que les difficultés "matérielles" auxquelles nous allons être confrontés qui m'inquiétent le plus.
Je ne partage pas l'optimisme de certain/es qui pensent que les gens vont spontanément retrouver une solidarité face aux difficultés. Une partie de la population ignore quand à la signification même de ce mot, et une autre partie se considère solidaire parce qu'elle fait un petit don au caritatif. Mais la charité est aux antipodes de la solidarité, elle est en est la négation. Je cite Edouard Galeano (*), qui a très bien exprimé, de mon point de vue, la différence entre les deux : "A la différence de la solidarité, qui est horizontale et s'exerce d'égal à égal, la charité se pratique du haut vers le bas, humilie celui qui la reçoit et n'altère jamais un tant soit peu les relations de pouvoir : dans le meilleur des car, il y aura un jour une justice, mais en haut du ciel. Ici sur terre, la charité ne perturbe pas l'injustice. Elle se propose seulement de la dissimuler."
Ce créneau soit disant porteur d'emploi (emplois pourris par ailleurs) des services à la personne, c'est la destruction de toute solidarité, de tout ce qui relevait avant de l'entraide entre proches et voisinage, pour en faire un secteur marchand, dans une société où la vie n'a plus de place, où plus personne ne se soucie de personne, y compris de ses propres enfants, où le relationnel est vécu comme une constrainte, une corvée. Par exemple, comment peut-on considérer comme normal et un progrès des crèches ouvertes 24h/24h où l'on dépose des bébés comme des paquets à la consigne à toute heure du jour ou de la nuit ?
Comment en sommes nous arrivés là ? Pourquoi personne n'a dit STOP !
C'est ça aussi notre société, ce n'est pas qu'un problème d'argent, c'est une société vide, mécanique, creuse où le vivant n'est perçu et traité que comme un objet ou une machine,auquel on n'accorde pas d'existence propre, on a sa femme ou son mari, ses enfants, son chien, son chat, comme on a sa voiture, sa maison, sa télé LCD, etc ... bref des élèments de son décor personnel !
Je me suis beaucoup égaré du sujet de départ, j'arrête là et reprendrais sûrement certains points plus tard !
(*) Concernant Edouard Galeano voir Eduardo Galenao : Sens dessus dessous et Eloge du bon sens et Eduardo Galeano : « Je suis aussi la somme de mes gaffes »

( mais finalement, on s'en fout ? )
"G8 de l'agriculture" : Un milliard d'affamés abandonnés...
22 avril 2009 10:17, Les mots ont un sens, par Napakatbra
Un homme tombe dans la rue, devant vous. Crise cardiaque. Il suffoque... Mais vous êtes pendu au téléphone, vous ne l'aidez pas. Vous finissez calmement votre conversation en lui faisant signe d'attendre encore un peu... Vous. Oui, vous. Moi aussi. Et nos gouvernants, surtout, qui ne se lassent pas depuis des années de remettre à plus tard le problème de la faim dans le monde.
Ce Week-End s'est tenu une sorte de G8 de l'agriculture, à Cison Di Valmarino, au nord-est de l'Italie. Etats-Unis, Russie, Allemagne, Japon, France, Canada, Grande-Bretagne et Italie ont consacré trois jours à discuter de la crise alimentaire. Y étaient aussi conviés les membres du G5 (Brésil, Chine, Inde, Mexique et Afrique du Sud) ainsi que l'Argentine, l'Australie et l'Egypte. Une "première", qui, à elle-seule, a constitué un grand motif de (auto)satisfaction pour les ministres présents. Le seul, car les conclusions sont à pleurer.
22 avril 2009
Presque .. 4.000 milliards de dollars !!!.
Il ne faisait pas le fanfaron, contrairement à son habitude, notre Ministre du Budget Eric Woerth ce matin sur Europe1.
- Terminé l'injection systématique de capitaux dans le système bancaire sans aucun contrôle
- Terminé la France qui grâce à la loi TEPA "résiste mieux" que les autres pays du monde.
- Terminé les adaptations "nécessaires" du code du travail pour permettre la flexibilité des salariés
- Terminé le travailler plus ...
Parce que cette fois-ci, la sentence est tombée et elle vient du FMI sous forme d'un document daté d'Avril 2009 disponible sur son site et portant le nom de : "Rapport sur la stabilité financière dans le monde"
Extraits
Pour remettre le secteur financier d’aplomb, il faut adopter des politiques propres à dissiper les tensions sur les marchés de financement des banques et des entreprises, à assainir le bilan des banques, à rétablir les flux de capitaux internationaux (notamment vers les pays émergents), et à maîtriser les effets pervers des mesures adoptées pour combattre la crise.
Sur MSN : AFP - lundi 20 avril 2009
Crise alimentaire: pas de solutions concrètes après la réunion des ministres du G8
Les ministres de l'Agriculture du G8 ont achevé lundi leur réunion sur la crise alimentaire dont ils ont souligné l'importance politique mais qui n'a pas débouché sur de véritables solutions concrètes face à la faim dans le monde.
Les ministres de l'Agriculture du G8 ont achevé lundi leur réunion sur la crise alimentaire dont ils ont souligné l'importance politique mais qui n'a pas débouché sur de véritables solutions concrètes face à la faim dans le monde.
Dans leur déclaration finale, les ministres du G8 (Etats-Unis, Russie, Allemagne, Japon, France, Canada, Grande-Bretagne et Italie) ont reconnu que l'objectif de diviser par deux le nombre de mal-nourris d'ici 2015, contenu dans la Déclaration du Millénaire, était "très loin" d'être atteint.
Selon l'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le nombre de personnes sous-alimentées se rapproche du milliard. Une situation que la crise économique pourrait encore aggraver en fragilisant les pays en développement et en entraînant une baisse des investissements.
Les ministres ont donc soutenu que "plus devait être fait pour accroître la quantité (...) de la production agricole" afin de nourrir la planète et ont souligné "l'importance de l'augmentation de l'investissement public et privé" dans l'agriculture, mais sans objectifs précis.
Sur la question de la spéculation, l'une des causes de la flambée des prix qui a entraîné des émeutes de la faim dans de nombreux pays l'an dernier, et thème clé pour la France et l'Italie, la déclaration est restée vague.
"Il devrait y avoir une surveillance et une analyse supplémentaire des facteurs qui affectent potentiellement la volatilité des prix sur les marchés des matières premières, y compris la spéculation", ont déclaré les ministres.
Les ministres ont aussi appelé les institutions internationales à "examiner la possibilité d'un système de stockage" de denrées, comme outil pour faire face à une "urgence humanitaire" ou "limiter la volatilité des prix".
Un compromis alors que certaines délégations comme les Etats-Unis voient d'un mauvais oeil un excès de régulation.
La déclaration de ce premier G8 Agriculture, qui s'est tenu à la demande des chefs d'Etat et de gouvernement du G8, leur sera soumise en vue de leur sommet de juillet en Sardaigne.
Cette réunion semble donc avoir eu en premier lieu une importance politique en ouvrant un nouvel espace de concertation dédié à l'agriculture.
"Nous sommes vraiment très satisfaits de la déclaration", note-t-on au sein de la délégation française mais "ce ne sont pas que les mots qui sont importants mais la tenue de la réunion elle-même".
Luca Zaia a salué de son côté un "résultat exceptionnel", "ce G8 inaugure une nouvelle ère pour l'agriculture", a-t-il déclaré.
La déclaration finale n'a finalement pas été élargie aux pays du G5 (Brésil, Chine, Inde, Mexique et Afrique du Sud) ainsi qu'à l'Argentine, l'Australie et l'Egypte, qui avaient participé aux débats.
Le directeur général de la FAO Jacques Diouf, qui avait appelé à des "actions concrètes", s'est dit "satisfait du fait que l'on ait pu réunir tant de hauts responsables de l'agriculture du monde (...) pour attirer l'attention internationale sur le fait que nous n'étions pas sortis de la crise alimentaire".
Tout en indiquant que les véritables décisions seraient prises ailleurs: "C'est un premier pas important. Maintenant, nous espérons que dans le cadre du sommet (de la FAO) que nous avons proposé (...) nous pourrons aborder les problèmes structurels et venir avec des solutions concrètes".
Pour l'ONG Oxfam, cette réunion est un échec: les ministres du G8 ont montré "une admission extraordinaire d'échec collectif. Le G8 a trahi le milliard de personnes affamées dans le monde", a dénoncé Chris Leather.
Sur MSN : AFP - mardi 21 avril 2009, 23h16
La facture de la crise financière calculée par le FMI à plus de 4.000 milliards de dollars
La facture de la crise financière n'en finit pas d'enfler et le Fonds monétaire international estime que les banques du monde entier vont encore devoir lever des centaines de milliards de dollars pour retrouver une situation financière tout simplement correcte.
Dans son dernier "Rapport sur la stabilité financière mondiale", le Fonds arrive au chiffre astronomique de plus de 4.000 milliards de dollars.
Ce coût est celui qu'ont dû et vont devoir supporter l'ensemble des institutions financières en raison notamment de la baisse de la valeur des actifs qui garantissaient leurs crédits, comme l'immobilier.
Il additionne les pertes liées à des dépréciations d'actifs financiers américains (2.712 milliards de dollars), européens (1.193 milliards) et japonais (149 milliards), depuis le début de la crise financière à l'été 2007 et jusqu'en 2010. La précédente estimation, qui datait de janvier et ne prenait en compte que les actifs américains, se montait à 2.200 milliards.
Alors que les banques américaines ont publié ces derniers jours des résultats trimestrielles satisfaisants à première vue, le FMI laisse entendre que cette performance pourrait n'avoir été qu'un feu de paille.
Sur le coût d'ensemble de 4.054 milliards de dollars, le FMI estime que les banques en supporteront 61% au final (2.470 milliards). Sur la part qui leur reviendra, les deux-tiers doivent encore être passés dans leurs comptes.
Leurs finances n'y sont pas préparées, insiste le Fonds. "L'admission des pertes est incomplète et le capital est insuffisant dans un scénario de récession", met-il une nouvelle fois en garde.
Les banques vont donc encore devoir trouver des montants colossaux d'argent frais pour remettre leurs fonds propres à niveau.
Pour parvenir à retrouver des fonds propres correspondant à 1/25ème de leurs crédits, comme c'était le cas avant la dernière bulle, les banques américaines et européennes vont devoir respectivement rassembler 275 milliards et 600 milliards de dollars de capitaux nouveaux.
Si elles voulaient revenir aux normes prudentes qui prévalaient au milieu des années 1990 (1/17ème), le chiffre se monterait à respectivement 500 et 1.200 milliards.
Dans l'état actuel des marchés financiers, la tâche sera extrêmement difficile, alimentant le débat sur l'apport de nouveaux fonds publics et la nationalisation.
Le FMI n'y est pas hostile, comme l'avait prouvé le cas de l'Islande où les trois plus grandes banques du pays ont été nationalisées à l'automne.
Du fait de "l'incapacité actuelle (de certaines banques) d'attirer des capitaux privés", "une prise de contrôle provisoire par l'Etat peut être nécessaire, mais seulement avec l'intention de restructurer l'institution pour la faire revenir au secteur privé aussi rapidement que possible", écrit le Fonds dans son rapport.
Mais il juge cette solution comme celle de dernier recours, provisoire et devant s'accompagner de "stratégies claires de sortie".
"Nous ne recommandons pas le contrôle par l'Etat, mais il peut y avoir des circonstances où c'est effectivement la manière la plus efficace de stabiliser des institutions", a affirmé lors d'une conférence de presse le directeur adjoint de la division des marchés financiers du FMI, Jan Brockmeijer.
Le FMI a également lancé un appel aux grands argentiers des pays développés et émergents du G20, qui se réunissent vendredi à Washington, à poursuivre leurs efforts concertés.
Site de l'OCDE le 07/04/2009
Quatre pays supplémentaires s’engagent à se conformer à la norme fiscale de l’OCDE
L’OCDE se félicite des engagements pris récemment par le Costa Rica, la Malaisie, les Philippines et l’Uruguay de se conformer à la norme fiscale internationale sur l’échange de renseignements. Il s’agissait des quatre dernières juridictions examinées par le Forum mondial de l’OCDE à ne pas avoir encore pris de tels engagements au 2 avril.
Elles ont désormais officiellement informé l’OCDE de leur volonté de coopérer dans la lutte contre les pratiques fiscales abusives et de la suppression cette année des dispositions de leurs législations fiscales faisant obstacle à l’application de cette norme, qui sera intégrée dans leurs conventions fiscales existantes et dans les nouvelles conventions qu’elles signeront.
De ce fait, elles sont désormais classées dans la catégorie des « juridictions qui se sont engagées à se conformer à la norme fiscale internationale mais ne l’ont pas encore effectivement appliquée » dans le rapport d’étape de l’OCDE diffusé le 2 avril.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec M. László Kovács, Commissaire européen, M. Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE, a déclaré : « Nous continuons à observer des progrès rapides dans l’adoption de la norme de l’OCDE. Je me félicite que toutes les juridictions examinées par le Forum mondial de l’OCDE se soient désormais engagées. Nous avons besoin de règles du jeu équitables et nous espérons bien que la norme sera mise en œuvre rapidement ».
Le rapport d’étape diffusé par l’OCDE le 2 avril, à l’occasion du Sommet de Londres du G20, fait apparaître les progrès accomplis dans l’application de la norme concernant l’échange de renseignements en matière fiscale.
L’OCDE travaillera maintenant avec toutes les juridictions concernées à la mise en œuvre de ces engagements, sous l’égide de son Comité des affaires fiscales et du Forum mondial, en accélérant le processus de conclusion et de négociation d’accords d’échanges de renseignements fiscaux, en favorisant une mise en œuvre rapide et efficace de la norme, sous le contrôle du Forum mondial, et en y associant les pays en développement.
“ Nous continuons à observer des progrès rapides dans l’adoption de la norme de l’OCDE. Je me félicite que toutes les juridictions examinées par le Forum mondial de l’OCDE se soient désormais engagées." Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE.