Banque et finance : spéculation sur la famine et le pétrole (2)

Publié le par benedicte

Banque et système financier : spéculation sur la famine et le pétrole (2)


Suite à un premier article le 27 mai 2008 Banque et système financier : spéculation sur la famine et le pétrole, la suite des événements.

Après qu'il se soit su que les banques offraient de spéculer à leurs clients sur les produits agricoles, et qu'Attac ait vigoureusement protesté en Allemagne, les banques noient ces produits financiers spéculatifs au milieu d'autres pour les camoufler ... et jouer la vertu d'apparence ! De petits vautours avides mais n'assumant pas leurs actes ... et la responsabilité de ceux-ci, bien entendu !

Concernant le pétrole, les compagnies pétrolières ont considérablement augmenté leur marge sur le gazole sans aucune raison autre qu'augmenter leurs profits, en pensant que l'augmentation du cours du brut, permettrait à cette augmentation de passer inaperçu, et c'est la raison de l'augmentation du gazole à la pompe et du fait que son prix se rapproche de plus en plus de celui de l'essence ... là aussi de minables petits vautours avides emplis de duplicités.




Plume de Presse d'Olivier Bonnet
L’UFC-Que choisir met les pieds dans le plat
Comment Total s’engraisse sur le dos des consommateurs
47% de l’augmentation du prix du diesel sont liés à l’explosion des marges !
jeudi 5 juin 2008

On se souvient que Christophe de Margerie, le patron de Total, avait protesté lors de la récente assemblée générale des actionnaires que lorsque les cours s’envolent, "ce n’est pas une augmentation des profits de la maison". Et estimé qu’ "il faut que le monde entier s’habitue à un prix élevé du prétrole, y compris les pêcheurs français" (voir Rions un peu avec le patron de Total). Genre "c’est pas notre faute". Mais voilà que l’organisation de défense des consommateurs UFC-Que choisir publie un communiqué aujourd’hui qui affirme : "les compagnies pétrolières portent une lourde responsabilité dans l’augmentation du prix du diesel. En n’investissant pas dans le raffinage, elles ont créé un mécanisme de rationnement qui fait exploser leur profit sur ce segment et qui fait flamber le prix pour les consommateurs".

Calculs à l’appui : sur un litre de diesel vendu, la marge de raffinage a représenté en mai 15,7 centimes, contre 6,4 centimes en janvier 2008, 6,0 centimes en 2007 et 2,5 centimes en 1998. D’où cette conclusion : "À elle seule, l’augmentation de la marge de raffinage explique près de la moitié (47%) de l’augmentation du prix du diesel depuis le mois de janvier.Ce phénomène est indépendant de la montée du prix du baril. Il s’explique par la tension qui existe sur le marché européen du raffinage du diesel et qui est entretenue par les compagnies pétrolières". Un porte-parole de Total a réagi à ce communiqué en mettant en avant "les investissements du groupe prévus dans le raffinage - un milliard d’euros par an d’ici 2010 - et la poursuite de l’adaptation du raffinage à l’évolution du marché". Mais que ne l’ont-ils fait plus tôt, et que de profits amassés entre temps sur le dos des consommateurs ! On se doutait bien que Total se moquait de nous, l’UFC-Que choisir en livre la preuve.

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signalé par Francis
le 06/06/2008 :
AFP -
Par Laure FILLON
Placements: des banques veulent profiter de la flambée des prix alimentaires


"Récolter les fruits" de la hausse des prix agricoles: c'est ce que proposent la Deutsche Bank et d'autres instituts par le biais de placements financiers. Une attitude dénoncée par Attac à l'heure où la crise alimentaire touche de plein fouet les pays pauvres.

"Récolter les fruits" de la hausse des prix agricoles: c'est ce que proposent la Deutsche Bank et d'autres instituts par le biais de placements financiers. Une attitude dénoncée par Attac à l'heure où la crise alimentaire touche de plein fouet les pays pauvres.

Deutsche Bank avait lancé il y a quelques semaines une campagne publicitaire dans la ville de Francfort (ouest) où elle a son siège: "Vous réjouissez-vous de la hausse des prix?" alimentaires, pouvait-on lire sur des affichettes distribuées dans les boulangeries et vantant son offre de placements dans ce domaine.

Mais elle a été de courte durée. Confrontée aux protestations de l'association altermondialiste, Deutsche Bank les a retirées de la circulation. Son patron, Josef Ackermann, s'en est même excusé lors de l'assemblée générale fin mai.

Car l'argumentaire de Deutsche Bank, "récolter les fruits d'une possible augmentation des prix des produits agricoles", ne passe pas pour Attac, alors que la flambée des prix menace de famine des populations dans les pays pauvres et que la question a inquiété les responsables de la communauté internationale réunis à Rome lors du sommet de la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l'Agriculture).

"C'en était trop", s'indigne Jutta Sundermann, porte-parole de la section Attac à Francfort.

Le président de l'Eurogroupe, qui regroupe les ministres des Finances de la zone euro, s'en est pris récemment aux spéculateurs sur les marchés des matières premières agricoles, accusés de contribuer à l'envolée des prix. Le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker les a qualifiés de "criminels" et de "rapaces".

Du coup, face aux critiques, les banques qui proposent à leurs clients de placer leur argent dans ce secteur se montrent discrètes. Les suisses Credit suisse et UBS, la française BNP Paribas ou encore l'allemande Commerzbank proposent des produits liés aux produits agricoles. Leur nature est toutefois très variée, certains placements étant hautement spéculatifs, d'autres non, destinés aux investisseurs institutionnels ou aux particuliers.

Chez BNP Paribas, on fait valoir que le placement proposé n'est pas spéculatif, chez Deutsche Bank on souligne la faiblesse des volumes concernés, 500 millions d'euros.

Mais la tendance est à la hausse. "L'offre des banques pour ce type de produits a beaucoup augmenté depuis la mi-2007", constate Jutta Sundermann. Un avis partagé par l'analyste de LBBW Sven Streitmayer. Il y a "une tendance à la hausse, mais (ces offres) représentent toujours une très petite part du marché global", estime-t-il, en l'absence de données chiffrées sur le sujet.

Le volume des produits dérivés liés aux matières premières au sens large (agricoles, mais aussi métaux, pétrole...) a explosé des dernières années, représentant 9 milliards de dollars fin 2007 contre 5,4 milliards fin 2005, selon lui.

Deutsche Bank se défend de faire de l'argent sur la misère humaine. La hausse des prix alimentaires s'explique avant tout "par une forte augmentation de la population mondiale, un changement des habitudes alimentaires et en même temps, une réduction des surfaces agricoles", liée en partie à l'essor des biocarburants, rappelle un porte-parole.

Pour Ralph Stemper, en charge des produits dérivés chez Commerzbank, ces critiques sont "un non-sens". "L'investisseur décide seul des produits qu'il achète", fait-il valoir.

M. Streitmayer estime pour sa part que "les investisseurs ne tirent pas les prix à la hausse", du moins pas sur le moyen terme. A court terme en revanche, l'effet peut jouer mais "il ne se laisse pas quantifier", selon lui.

"Nous examinons" encore la part jouée par la spéculation dans la hausse des prix, ajoute sa collègue Eliane Tanner d'UBS.

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C
Le gazole par endroit coûte plus cher que le super 95.Pour ce qui est des banques, je ne pense pas qu'elles aient été touchées par la grâce, la compassion, la morale sont des mots qui ne sont pas dans leur logiciel !Bisou
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B
<br /> Je ne savais pas que le gazole dépassait par endroit le super 95 ...arghhh!<br /> Quand aux banques, il est clair que leur seul slogan est "l'argent n'a pas d'odeur" :)<br /> Bises<br /> <br /> <br />