Lancement de la maison à 15€ ... petit point sur le logement
Lancement de la maison à 15€ ... point sur les problèmes des logement


Les explications de Chantal, travaillant dans l'immobilier, sur le logement mais en particulier sur l'inadéquation de cette mesure avec la réalité ...
Mais aussi le point sur le logement social, qui va permettre à l'Etat ou collectivités, de se faire de l'argent sur le dos des locataires en baissant le plafond, lui permettant d'augmenter les loyers pour une partie d'entre eux, qui n'ont de toute façon aucune chance de trouver un logement dans le parc privé pour des raisons de ressources et de garanties. Donc ça ne libérera pas de logements pour ceux qui sont contraints de vivre dans taudis ou sont à la rue. Par contre tout ce qui relève du clientélisme et corruption politique sera inchangé ...

Ces articles sont suivi d'une réflexion sur Plume au Vent sur le logement et de la délibération du conseil municipal de Grigny qui a renouvelé cette année encore l'arrêté anti-expulsion des locataires à la fin de la trêve hivernale avec mise en place d'une cellule de veille sociale s'occupant de trouver des solutions pour chaque situation.

Le gouvernement et Nicolas Sarkosy ferment les portes du logement, durablement
...Ou quand les moins favorisés sont pris en otage par un système hypocrite en organisant leur assujettissement qui constitue, pour longtemps (définitivement ?), un frein à une évolution sociale justement, légitimement et humainement souhaitée.
Les mesures empilées depuis dix mois transpirent une incohérence entre les efforts demandés aux plus modestes au niveau du financement de leur logement et les largesses accordées à ceux qui sont en situation sociale plus favorisée voire largement privilégiée. Une vassalisation moderne contrainte par le logement s'organise et s'installe sans doute durablement dans notre pays.
Voici certains éléments qui m'ont interpelée et qui, pour certains, auraient mis des millions de citoyens dans la rue dans une lointaine ère préhistorique :
Il y a quelques temps Mme BOUTIN, Ministre du Logement et de la Ville, annonçait une mesure aux airs d'une pub pour une marque de lessive : « la maison à 15 € par jour »! Elle laverait semble-t-il plus blanc que la maison à 100 000 € de BORLOO, avec en prime, le gadget « Bonux » : l'acquisition en deux temps, le terrain n'étant pas compris dans le prix...on verra « ça » plus tard !
Ce dispositif sera financé par le 1% patronal via le PASS Foncier qui avancera le financement différé du terrain qui sera acquis, lui, par un organisme et vendu à l'acquéreur après la fin de l'emprunt de la construction. (...)

Réforme - Logement social : ce qui va changer
Olivier LEVARD - le 04/04/2008
Focus - Le plan d'économies du gouvernement met l'accent sur le logement. Au menu : un droit au logement social revu et des "surloyers" généralisés.
Le document du gouvernement ne promeut pourtant pas une réductions des budgets mais plutôt une meilleure utilisation.
L'Etat "consacre aujourd'hui plus de 34 milliards d'euros à la politique publique du logement, ce qui est considérable". Voilà l'introduction du volet "logement " du document résumant le plan d'économies annoncé ce matin par Nicolas Sarkozy. Sur les 166 mesures proposées vendredi par le gouvernement, huit concernent donc ce dossier considérable qui traverse une "crise".
Plutôt qu'un "dépenser moins" qui permettrait à l'Etat de faire des économies, on lit surtout dans ce volet un "dépenser mieux" pour que la politique du logement soit en France plus efficace. Le gouvernement veut ainsi s'attaquer au "barrières à la construction" pour permettre de développer le parc existant et aux cautions exigées pour une location, qui excluent "les plus modestes".
Mais les trois mesures emblématiques annoncées vendredi portent sur le logement social. Il s'agit de l'"abaissement du plafond de ressources" pour avoir droit à un HLM, de la "mise en place d'un relèvement des surloyers" pour les ménages les plus aisés qui les occupent, ou encore de la "rénovation du 1% logement et de sa gouvernance". Lire la suite de l'article sur LCI.FR >>

Comment faire pour en sortir ?
Si nous devons nous en sortir, ce sera par nous-mêmes.
Nous n’avons pas les rênes du Pays, nous sommes limités dans nos actions. Nos députés ne nous représentant pas, ils ne peuvent donc représenter les idées et solutions que nous sommes en mesure de leur soumettre.
Nous sommes gainés dans des carcans administratifs, nous ne pouvons plus guère remuer ne serait-ce que le petit doigt, histoire de parvenir encore à nous récurer le nez et les oreilles. Quand je vois que des députés ne sont pas présents dans l’hémicycle et que rien n’est fait pour les sanctionner, alors que lorsque vous n’êtes pas au travail, vous perdez votre salaire, je ne peux qu’être en colère. Il n’y a rien à tirer de ces gens-là. Je regrette juste que des citoyens compétents sont encore à leur faire la cour et de la publicité pour qu’on adhère à leurs partis.
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Site de la Mairie de Grigny - jeudi 3 avril 2008
Le maire de Grigny, René BALME, interdit les expulsions locatives
Une délibération et un arrêté municipaux pour protéger les locataires La reprise légale des expulsions locatives, au 15 mars 2008, conduit le maire de Grigny, une nouvelle fois, à proposer au Conseil municipal de prendre position pour interdire cette pratique indigne. C’est à l’unanimité qu’une délibération municipale a été votée le 01 avril 2008.
Le texte intégral de la délibération :
La reprise légale des expulsions locatives, le 15 mars 2008, ne cesse d’inquiéter le Conseil municipal de Grigny. En effet, certaines lois sont supposées prévenir l’exclusion et/ou l’expulsion des locataires de leur logement ; les derniers dispositifs sociaux, en date, sont censés être mis en place dans les départements depuis 2000. La récente loi instituant un droit au logement opposable laisse espérer l’iniquité de cette pratique. Le rapport 2007 sur l’état du mal-logement, rédigé par la Fondation Abbé Pierre, montre que l’évolution du contentieux locatif ne cesse d’augmenter depuis 2000 précisément. La charte pour la prévention de l’expulsion qui doit être élaborée dans chaque département, avec l’ensemble des partenaires concernés, l’a été en juillet 2006, avec six ans de retard, mais en excluant toujours les élus locaux. Le nombre d’assignations en résiliation de bail a, simultanément baissé de 40 % sur Grigny ; tandis que le nombre d’avis d’expulsion reste inchangé. En outre, une charte similaire était programmée, par le Plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées, pour 2006 également, en direction, cette fois, des bailleurs privés. A ce jour, elle n’existe toujours pas. Le préfet du Rhône refuse de siéger à la cellule de veille sociale créée par le Maire de Grigny, il y a trois ans. Aujourd’hui, ce sont les élus locaux et certains bailleurs présents sur Grigny, accompagnés des services sociaux, qui réussissent à maintenir dans leur logement la quinzaine de familles menacée d’expulsion locative. L’Etat persiste à se désengager complètement de ses responsabilités. Le rapport de la Fondation Abbé Pierre le signifie en ces termes : « l’effort de la collectivité n’a pas cessé de baisser et il se situe à 1,84 % du PIB en 2006. Ce recul est imputable en totalité à la diminution de la contribution de l’Etat ». Le Conseil municipal n’accepte ni cette situation ni la pratique de l’expulsion qui, respectivement, dédouane l’Etat et met en danger imminent des personnes déjà lourdement fragilisées. Lire la suite sur le site de Grigny >>
J'avais fait un article au début de ce blog sur Grigny que j'avais découvert à travers un article paru sur Oulala.net : Commune de Grigny : un exemple de démocratie et de résistance