Le mythe du progrès

Publié le par benedicte

Le mythe du progrès

Ayant reçu la newsletter des nouvelles brochures et textes parus sur Infokiosque.net je relaie ce texte, parce que pourquoi me fatiguer à chercher à exprimer maladroitemet, ce que d'autres ont parfaitement bien fait.

J'apprécie de voir que d'autres font les mêmes constats que moi, ça ne change pas grand chose au problème, vu que nous ne sommes pas assez nombreux, mais on se sent moins seul ...




Introduction sur Infokiosque.net
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Supposons que nous sommes sur un train du progrès, roulant en avant toute selon la méthode approuvée, alimenté par la croissance rapace et l’épuisement des ressources et encouragé par des économistes grassement récompensés. Et si nous découvrons alors que nous nous dirigeons vers le désastre certain d’une chute brutale à seulement quelques kilomètres de la fin des rails, devant un gouffre infranchissable ? Accepterons nous le conseil des économistes de mettre plus de carburant dans les moteurs pour continuer à une vitesse toujours plus élevée, probablement dans l’espoir de produire une pression assez forte pour nous faire atterrir sans danger de l’autre côté du gouffre ; ou nous précipiterons nous sur les freins pour stopper le train aussi rapidement que possible en faisant grincer les roues et tomber les bagages ?

Le progrès est le mythe qui nous assure que "en avant toute" n’a jamais tort. L’écologie est la discipline qui nous enseigne que c’est un désastre.



Le Mythe du Progrès
par Kirkpatrick Sale

Je me souviens facilement être assis à la table du dîner discutant du progrès avec mon père, appliquant sur lui toute l’expérience et la sagesse que j’avais rassemblé à l’âge de quinze ans. Bien sûr que nous vivons dans une ère de progrès, disais-je, regarde juste les voitures - comme elles étaient moches et peu fiables et lentes autrefois, comme elles sont élégantes, efficaces et rapides maintenant.

Il a levé un sourcil, nonchalamment. Et quel a été le résultat d’avoir toutes ces merveilleuses nouvelles voitures élégantes, efficaces et rapides ? a-t-il demandé. J’étais déconcerté. J’ai cherché une réponse. Il a continué.
Combien de gens meurent chaque année pour ces voitures, combien sont mutilés et estropiés ? A quoi ressemble la vie pour les gens qui les produisent, sur ces fameuses chaînes de montage, le même travail routinier heure après heure, jour après jour, comme dans le film de Chaplin  Combien de champs et de forêts et même de villes et de villages ont été pavés pour que ces voitures puissent arriver partout où elles le veulent - et y stationner ? D’où vient toute l’essence utilisée, et à quel prix, et qu’est ce qui arrive quand nous la brûlons et la rejetons ?

Avant que je ne puisse balbutier une réponse - heureusement - il a continué en me parlant d’un article sur le progrès, un concept auquel je n’avais jamais vraiment réfléchi, par un de ses collègues de Cornell, l’historien Carl Becker, un homme dont je n’avais jamais entendu parler, dans l’Encyclopédie des Sciences Sociales, une ressource que je n’avais jamais rencontrée. Lis-le, a-t-il dit.

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Publié dans Réflexions

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