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Crise systèmique : les économistes sont-ils stupides ou ...

Publié le par benedicte

Crise systèmique : les économistes sont-ils stupides, nous prennent-ils pour des imbéciles ou les deux à la fois ?


C'est un article que j'avais fait avant mon break et que je n'ai pas mis en ligne, ayant interrompu mon blog sans préavis. Je le mets en ligne quand même maintenant, la crise étant toujours d'actualité et pour lontemps, à cause du G7 de Patrick Artus, relayé sans problème par le journaliste de Libé, et le CA négatif de la journaliste du Monde ... et aussi parce que j'ai du mal à me remettre au blog et qu'il est déjà écrit.

Certains diront que l'erreur est humaine et qu'on ne peut tout savoir, certes, mais quand on se prétend expert ou spécialiste, une telle ignorance et inculture dans son propre domaine, c'est très inquiétant et la complaisance n'est pas de mise, ce ne sont pas des enfants, des individus lambda, mais des personnes qui prétendent nous dire quoi et comment penser ...



Et si vous ne l'avez déjà fait, allez lire l'article d'Agnès sur son blog Le Monolecte qui est savoureux dont je mets le début ci-dessous :


Ceci n'est pas une crise ! Par Agnès Maillard, jeudi 9 octobre 2008

Depuis quelques jours, il y a un concert de tamtam dans la volière et c'est la panique à bord. Il n'est plus possible d'avoir la moindre petite connexion médiatique (journaux, radio, TV, web) sans se retrouver littéralement submergé par un tsunami de hurlements échevelés : c'est la crise, c'est la crise, c'est la crise !
Ça a l'air de franchement chier dans le ventilo, vu comme cela...

Sans rire, vous n'en avez pas marre de vous faire dicter vos actions et émotions par les mêmes guignols, ceux-là mêmes qui ont rabâché sans rire pendant des années que le libéralisme et la dérégulation sont bons pour notre poil, qu'un bon citoyen est un citoyen qui se vautre comme un goret dans la consommation à outrance et à crédit, s'il vous plait, qu'il faut aimer les riches et les patrons, parce que ce sont eux les forces vives, eux qui créent la richesse, laquelle, si elle est assez abondante au sommet finira par ruisseler doucement jusqu'aux assoiffés parqués sous la table du banquet ? Cette agitation à la limite du Tourette viral serait drôle si elle n'était aussi pathétique.

Mais, putain, c'est la crise !
À les écouter, on va tous se retrouver dans une galère pire que dans un roman qui aurait été écrit par Steinbeck, Dickens et Zola réunis. Il ne nous reste qu'une issue : les écouter, approuver leurs plans de relance et filer sans moufter le blé que nous avons épargné, mois après mois, années après années, péniblement, sur les maigres subsides qui nous tiennent lieu de salaires. Car ce sont les mêmes, qui se foutaient de la gueule des Cassandres qui prétendaient que les arbres de l'immobilier ne peuvent monter jusqu'au ciel, qui ramènent leur science aujourd'hui pour nous expliquer qu'ils nous l'avaient bien dit (même pas le courage de leurs erreurs et aveuglements, ces faisans!) et que pour s'en sortir, il faut filer plein, plein de pognon à leurs petits copains qui se sont bien gavés, jusqu'à vidanger le système et nous précipiter dans... la récession. Ouf, voilà, le gros mot est lâché.

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Et un article intéressant également de Stephen Lendman sur Mondialisation.ca

La surprise d’octobre : panique mondiale

par Stephen Lendman le 21 octobre 2008

Depuis les attentats du 11 septembre (2001), la notion d’une surprise d’octobre est dans l’air. L’idée est, en gros, celle-ci : une autre attaque terroriste, réelle, ou bidonnée. Les médias dominants suscitent la peur. L’opinion, encore une fois, est traumatisée. L’administration Bush prend toutes les mesures possibles et imaginables pour protéger la sécurité nationale. Elle s’arroge les pleins pouvoirs. Elle suspend la constitution et promulgue la loi martiale. Des emprisonnements en masse s’ensuivent. A commencer par les contestataires et les éléments de la population considérés « dangereux ».

Cela pourrait bien se produire, avec le retour aux Etats-Unis, vers le début octobre, de la troisième brigade de combat du Troisième régiment d’infanterie. D’après la revue Army Times, ce retour vise, pour le gouvernement fédéral, à « être en mesure de faire face à des situations d’urgence et de catastrophe, incluant des attentats terroristes ».

D’après un récent article de Wayne Madsen intitulé « Des sources de la Federal Emergency Management Agency [FEMA] confirment l’imminence de la promulgation de la loi martiale », les choses empirent. Il cite des sources «bien informées » de la FEMA, selon lesquelles « l’administration Bush est en train de mettre les touches finales à un plan visant à déclarer la loi martiale aux Etats-Unis, divers scénarios étant anticipés, susceptibles de représenter des prétextes. » Effondrement économique. Désordres sociaux de grande ampleur. Faillites de banques. Protestations de rue. Violences, en réaction, et, rebelote : une nouvelle élection volée…

Mais au début du mois, c’est une nouvelle surprise d’octobre qui est arrivée. Pas celle que d’aucuns attendaient. Pas encore, en tous les cas…Le Wall Street Journal la relate comme suit : « L’indice Dow Jones Industrial Average (DJIA) a couronné la pire semaine de toute son histoire, longue de cent-douze ans, avec la journée la plus volatile qu’il ait jamais connue, tandis que des espoirs d’un énorme plan international de sauvetage des banques étaient submergés, en fin de journée, par une nouvelle vague de ventes (d’actifs) ».

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Mon ancien article

Ci-dessous deux articles, une interview de Partrick Artus dans Libération, suite à la sortie de son livre "La globalisation le pire est à venir" et un article du Monde concernant les pertes colossales de la 4ème banque d'affaires américaines.

L'interview donnée par Patrick Artus à Libération, m'a laissée perplexe, puisqu'il prétend corriger le système, sans remettre en cause ses fondements qui sont à l'origine de la crise systèmique. J'imagine qu'au fur et à mesure que la crise montera en charge, nous aurons une flopée de ces doctes économistes, nous racontant une chose et son contraire, préconisant des solutions contradictoires du haut de leur tour d'ivoire, avec indifférence et mépris pour ceux qui se trouvent en bas et se débattent dans des difficultés croissantes !

Cet article m'a profondément agacée, je ne suis pas la seule, vu les commentaires laissés par certains lecteurs, un peu remontés vis à vis des propos de ce monsieur, et aucunement impressionné par son "titre" d'économiste ... ce en quoi ils ont bien raison ! 

Patrick Artus est professeur à Polytechnique et à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, en même temps que directeur de la recherche à la banque Natixis (banque d'affaire filiale commune des Caisses d'Epargne et des Banques populaires). Il joue le catastrophisme, mais il fait partie du système, en vit largement, ets'attendre à ce qu'il en démonte les mécanismes et en dénonce la perversité, serait très naïf.  

P. Artus est un chantre de la pensée unique : gloire à la croissance, à l'endettement, la délocalisation, le G7 (il semble ignorer que ce G7 est devenu G8 depuis 1998 avec l'entrée de la russie), la responsabilité du développement de la Chine (voir Banque et système financier : spéculation sur la famine et le pétrole démontrant que ce n'en est pas la raison au moins en ce qui concerne le pétrole et la nourriture), et le salut résiderait dans une centralisation des décisions au sein d'organismes internationaux, et en premier lieu une banque centrale mondiale ... Les constats sont justes, mais n'ont rien de nouveau, par contre les causes ne sont pas analysées, il n'est pas admis que la crise est la conséquence d'un système qui est confronté à ses limites d'une part, mais qui ne peut être régulé car son expansion  et de ce fait le système n'est pas remis en cause,  et que la crise actuelle est bien une crise d'un système pervers ayant atteint ses limites. Ce n'est pas une crise conjoncturelle, mais structurelle.

J'aimerais qu'on me prouve, chiffres fiables à l'appui, l'affirmation que la globalisation version libéralo-capitalitaliste (OMC, FMI, etc..) a fait entrer 1 milliard d'exclus dans le circuit économique. Si de grandes fortunes se sont constitués, ainsi qu'une classe aisée dans un certain nombre de pays, celles-ci sont minoritaires dans la population mondiale, et cette émergence s'est accompagnée de la stagnation des conditions de vie ou l'aggravation de celles-ci pour une majorité, y compris chez nous et ce bien antérieurement à 2000.

La spéculation est inhérente au système, ainsi que l'accaparation du bien commun par une minorité, spoliant de leurs droits la majorité, ce n'est pas nouveau ... la seule nouveauté depuis quelques années est le fait que l'Occident ait de la concurrence sur ce terrain et ne soit plus en mesure de dicter sa loi au reste du monde !  et ne puisse pas mais pour Patrick Artus ceci ne semble pas un vraiment un problème voit pas les choses ainsi et pense qu'il ne s'agit de de corrections à apporter pour réguler. Corriger quoi en réalité ?

Je pense que lui-même ne le sait pas, car il semble que ce soit surtout la peur de voir la Chine, entre autre, devenir la première puissance économique mondiale, et de ce fait accélérer la perte d'hégémonie de l'Occident sur la planète qui motive cette proposition de passer d'un G8 (pas G7 Mr Artus !) à un G15, qui ne changera rien au sort des populations de ce monde, puisqu'il ne s'agit toujours que de permettre à un petit groupe de se partager le pillage du monde !

Mais à voir l'échec de la conférence de la FAO, et les considérations de petits boutiquiers avaricieux des soi-disant élites mondiales, je doute qu'elles arrivent à se mettre d'accord, chacune cherchant à tirer avantage de la situation, ce qui est leur manière habituelle de fonctionner, mais qui va s'exacerber dans le temps !

Le système ne peut être corrigé, c'est dans sa nature même qu'est la source du problème. Il est en train de s'effondrer et l'intelligence serait d'en être conscient, de voir comment limiter les dégâts de cette chute annoncée tout en commençant à travailler pour l'après !

 

Bien que nos politiciens et nos médias officiels continuent de passer la gravité de la situation sous silence, la crise suit son cours, mais les informations ne nous parviennent qu'au compte goutte sans analyse, comme des évenements sans véritable gravité.
Un article du Monde nous apprend Lehman la 4ème banque d'affaire des Etats-Unis a annoncé un déficit de 2,7 milliards, tout en déclarant que d'après les banquiers français, le plus gros de la crise est passé et qu'elle est redevenue une crise classique normale ... et là aussi, on se demande s'ils y croient vraiment ou se moquent de nous !
Bravo à la journaliste, qui parle d'un chiffre d'affaire négatif ! Un compte d'exploitation, un bilan, un bénéfice peuvent être négatif par un CA ...
même une vente à perte génère un CA positif, une absence de vente une absence de CA, mais un CA négatif jamais !
Quand à la dernière phrase de l'article "
une crise que personne n'a su, ou voulu, voir venir" ce n'est pas sérieux, le LEAP/GEAB en parlait début 2006, Crise systémique globale : Quatre grandes tendances pour la période 2008-2013 et ils n'ont certainement été les seuls !

 



«Sans correction, le système risque de péter»
Débat. La globalisation a-t-elle accouché du chaos ? L’économiste Patrick Artus répond :
Recueilli par CHRISTOPHE ALIX lundi 9 juin 2008


L’économiste Patrick Artus vient de publier, avec la journaliste Marie-Paule Virard, Globalisation, le pire est à venir (La Découverte), diagnostic aussi sombre que lucide sur les désordres de la globalisation.

A vous lire, la globalisation aurait accouché d’un cauchemar dont il sera difficile de sortir. Etait-elle finalement une erreur ?
En soi, la globalisation est positive car les échanges favorisent la croissance. Elle a fait entrer dans le circuit économique un milliard d’individus qui en étaient exclus en leur donnant du travail et en apportant de nouveaux débouchés. En créant plus de concurrence, elle a fait baisser les prix et maintenu les taux d’intérêt bas. Cette machine à inonder le monde de liquidités a permis de s’endetter à peu de frais et a globalement réussi, jusqu’au début des années 2000, à apporter plus de bien-être dans les pays riches comme chez les plus pauvres. Jusqu’au tournant actuel.

Votre bilan est sombre…
La globalisation a initié et alimenté des tendances insoutenables sur le long terme. En organisant un gigantesque transfert d’activités des pays avancés vers les pays émergents, elle a fait exploser les inégalités, généré des désordres financiers monstres et fait flamber les matières premières. Sans correction, le système risque de péter. Les conséquences seront alors dramatiques pour les perdants, chaque jour plus nombreux, de cette machine inégalitaire qui prend du revenu aux uns pour le redistribuer aux autres.

Comment est-on passé d’un enchaînement vertueux au chaos ?
Il n’y a rien de choquant à faire fabriquer les biens là où les salaires sont les plus bas. Sauf que l’accroissement de la richesse a provoqué un retour en force de l’inflation et un boom des matières premières. L’économiste libéral américain Paul Krugman qui, en 1996, écrivait La mondialisation n’est pas coupable l’a bien montré : les pays riches n’ont pas su prévenir les effets de la globalisation sur l’emploi. Car les emplois qui se créent en 2008 ne sont plus les mêmes que ceux qui sont détruits. Cette transition inédite pour l’Occident a polarisé le marché du travail aux deux bouts : le haut de gamme et le bas de gamme ; les nouvelles technologies et l’aéronautique d’un côté, les services à la personne et le temps partiel de l’autre. Tout ce qui était entre les deux disparaît.

Les autres effets négatifs, étaient sans doute plus prévisibles…
Au-delà du renchérissement des matières premières, des désordres financiers et environnementaux auxquels on pouvait s’attendre, le drame est que les institutions internationales n’ont pas intégré cette nouvelle donne. Dans le domaine monétaire, il n’est pas concevable qu’alors que 90 % de la création monétaire se fait en dehors des pays du G7, ceux qui fabriquent l’essentiel de la liquidité ne soient pas associés aux discussions. Avec une inflation dans la zone euro directement liée à la demande mondiale de matières premières, on ne peut plus non plus se contenter d’une politique monétaire européenne. La liquidité a augmenté de 18 % sur un an dans le monde, c’est un montant dramatiquement élevé qui vient alimenter les bulles financières : l’immobilier hier, les matières premières aujourd’hui, demain les terres agricoles et pourquoi pas l’eau. Parce que l’argent circule partout sur terre, le monde a besoin d’une banque centrale mondiale chargée de gérer la quantité de monnaie de l’ensemble de la planète.

Dans l’environnement, la réponse a été le protocole de Kyoto avec un succès très relatif. N’est-ce pas la preuve que cette gouvernance mondiale des «biens publics» reste une illusion face aux intérêts des nations ?
Il y a un énorme souci avec la Chine dont l’émergence au tout premier plan a un effet déstructurant sur l’équilibre de la planète. Pourquoi le pétrole continue-t-il à monter alors que les Américains eux-mêmes ont commencé à réduire leur consommation ? Parce que 1,3 milliard de Chinois en consomment 10 % de plus chaque année et que le marché automobile du pays a cru de 35 % en 2007. Pourquoi les prix des métaux explosent ? Parce que la Chine en consomme près d’un tiers à l’échelle mondiale, bientôt la moitié. A la différence de l’Inde dont le développement essentiellement centré sur les services reste, pour l’instant, très économe pour les ressources planétaires, la Chine a opté pour un modèle hyperindustriel, qui représente 70 % de son PIB. Et il est loin d’être acquis qu’elle accepte de participer à cette régulation mondiale. Avec seulement 2 000 dollars (1270 euros) de revenu par tête contre 40 000 aux Etats-Unis (25 420 euros), la Chine ne voit pas - et on peut le comprendre - pourquoi ce serait à elle de faire des efforts.

A la fin du livre, vous esquissez deux scénarios, l’un plus optimiste, l’autre carrément chaotique… Lequel a le plus de chances de l’emporter ?
Personne n’a la réponse. Si on arrive à se coordonner avec la Chine, si on remplace le G7 par un G15 avec une Europe qui y parlerait d’une seule voix, il n’est pas inconcevable que l’on parvienne progressivement à mieux réguler la globalisation. Sinon, il est à craindre, comme nous l’écrivons, que le pire soit à venir avec un retour en force du protectionnisme et le danger de réactions populistes de plus en plus exacerbées. Ce sera alors le règne du chacun pour soi et le retour de tensions géopolitiques lourdes de conséquences.


Commentaires :

Léon Quelle indécence !
Ils sont inouïs d'indécence, ces "experts" économistes. Après avoir bien rempli leur rôle de petits soldats des puissants intérêts financiers transnationaux, après nous avoir lobotomisé le cerveau depuis trente ans sur les bienfaits et le côté "inéluctable" de la globalisation , sur l'absolue obligation d'y adhérer sous peine de haute trahison, voilà qu'ils nous promettent l'enfer comme conséquence de ce qu'ils ont activement contribué à créer. Tout ce que vous avez l'air de découvrir on le sait bien, Monsieur Artus, on ne vous a pas attendu pour en être convaincus, et il n'y a pas si longtemps de telles réflexions auraient attirer votre mépris le plus total. Alors si vous en êtes capable, taisez vous ! Shame on you ! Laissez la place à ceux qui n'ont pas collaboré à cette mystification hypnotique du discours sur la globalisation.

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dan750 Globalisation
Quand dans tout les pays une minorité détient la majorité des biens cela ne peu que péter.

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Point ca va pêter
On est passé d'un capitalisme national à la mondialisation, seulement après il n'y a plus rien pour relancer la machine. On ne peut "globaliser" davantage. Donc nous allons vers l'effondrement du système. Cela prendra du temps, mais le capitalisme crée tant de problèmes à la planète que si notre espèce veut durer elle doit en sortir au plus vite.

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Attila Des lendemains qui...
A qui le dites-vous. Si l'échec s'avère aussi patent que vous le craignez et il est fort probable qu'il le soit étant donné le degré d'irresponsabilité doublé de morgue de nos politiciens corrompus. Leur avenir est assuré... Ce ne sera plus un revival pitoyable de Mai 68 à grand renfort de strasses et de paillettes, mais bien un 1789 puissance 10 qui se prépare. Et les têtes d'affiches d'hier et d'aujourd'hui qui paradent dans les médias auront tout intérêt à fuir hors du pays pour leur salut, parce que oui, colère populaire il y a aura bien, populaire Mr. Artus, pas populiste parce que cette colère est et sera légitime, au même titre que ceux à qui elle se destine auront été et sont responsables de ce qui nous arrive. Policitiens, médias tremblez! Lundi 09 Juin 2008

 



Les déboires de Lehman montrent que la crise bancaire n'est pas finie
Le 10.06.08 par Anne Michel

Dans une Amérique financière encore traumatisée par le sauvetage in extremis de la banque Bear Stearns, en mars, le sol a tremblé sous une autre institution de Wall Street, Lehman Brothers, lundi 9 juin.

La quatrième banque d'affaires des Etats-Unis a stupéfait les observateurs des marchés financiers, en annonçant une perte de 2,7 milliards de dollars (1,7 milliard d'euros) au deuxième trimestre d'un exercice décalé, allant de mars à mai. Il s'agit de son premier déficit depuis sa mise en Bourse, en 1994, et surtout d'une perte près de dix fois supérieure à celle escomptée par les analystes.

Pour rassurer les investisseurs, Lehman Brothers a aussitôt précisé qu'elle procéderait à une augmentation de capital de 6 milliards de dollars, auprès d'investisseurs institutionnels. Un apport d'argent destiné à remettre l'institution à flot, après déjà une première recapitalisation de 4 milliards de dollars en avril.

Alors que de nombreux fonds souverains ont frappé à la porte de "Lehman" - dont les fonds étatiques de Singapour, du Koweït et de Dubaï -, la banque fondée en 1850 pour financer le développement de l'économie américaine a préféré se tourner vers des investisseurs plus classiques et familiers, sur les marchés. Au vu du succès de l'opération de pré-placement, elle estime qu'elle aurait pu recueillir jusqu'à 10 milliards de dollars auprès de ces financiers "amis".

Après Bear Stearns, Merrill Lynch ou le géant financier Citigroup - dont la déconfiture se poursuit -, voilà donc la prestigieuse maison Lehman prise dans le maelström des subprimes, les fameux crédits immobiliers à risques américains octroyés sans discernement ni mesure dans les années 2000, outre-Atlantique.

Pliant sous le poids de dépréciations d'actifs massives, la banque, qui emploie 20 000 salariés, doit même, fait extrêmement rare, afficher un chiffre d'affaires négatif au deuxième trimestre. L'établissement a aussi pâti de mauvais arbitrages dans sa politique de couverture des risques.

"On a souffert mais on repart de l'avant, estimait, lundi, un dirigeant de la banque. On a vendu l'équivalent de 130 milliards de dollars d'actifs à leur valeur de marché, et ce faisant, nettoyé notre bilan, réduit notre niveau d'endettement et d'exposition aux risques, et porté nos liquidités à un niveau record."

Les difficultés de Lehman Brothers montrent que la crise financière est loin d'être finie, ainsi qu'avaient pu l'espérer les investisseurs sur les marchés financiers lors d'une brève embellie boursière, en mai. "Depuis quelques mois, les banques centrales déploient des efforts considérables pour rassurer l'opinion et montrer notamment qu'il n'y aura pas de crise systémique, décrypte l'économiste Paul Jorion. On ne nous a pas menti, mais on a été sélectif dans l'information, en donnant la priorité aux bonnes nouvelles et en passant sous silence les mauvaises."

Pour M. Jorion, qui a publié, en mai, un ouvrage sur la crise financière - L'implosion. La finance contre l'économie : ce qu'annonce et révèle la crise des subprimes (Fayard, 20 euros) -, "la crise est toujours là, bel et bien là, en arrière-plan. On peut dire que tout va mieux pendant une, deux, voire trois semaines, estime-t-il, mais le système est durablement fragilisé. Le sauvetage de Bear Stearns n'a pas modifié la situation, qui reste grave. Les crédits subprimes ne se font plus, mais le marché de l'immobilier américain continue de se dégrader."

Romain Burnand, cogérant de la société Moneta, pense, pour sa part, que "la crise se poursuit, mais de manière atténuée". "Ce ne sont pas de nouvelles formes de pertes, explique-t-il, mais toujours, des pertes liées aux subprimes."

Les banquiers français partagent cette analyse. Ils estiment qu'après une période d'affolement mondial dans la sphère financière, où on a frôlé la crise systémique, on est revenu à une période de crise plus "normale", classique. La crise économique survient après la crise financière, caractérisée cette fois par la cherté du pétrole et des matières premières, qui va appauvrir les populations et faire monter le taux d'impayés, ainsi que le regain d'inflation. "On va vivre une période sombre, morose", relève un banquier.

La grande inconnue réside, de fait, dans les effets de la crise financière sur l'économie réelle. Que se passerait-il notamment si, après les acquéreurs, les promoteurs immobiliers venaient à leur tour à ne plus rembourser leurs crédits ? Les banques ont certes accumulé des trésors de guerre au cours des années passées. Mais elles ont tout à redouter de la propagation d'une crise que personne n'a su, ou voulu, voir venir.

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C
Tous ces prétendus économistes invités par les médias officels (ex cdans l'air) ne sont là que pour conforter la "pensée unique", moi ils commencent à me les briser menu-menu.Bisous
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B
<br /> Ce sont réellement des économistes ! C'est la soumission à l'autorité de spécialistes, de croire que les spécialistes détiendraient un savoir absolu, qui les mettent au-dessus de tout le monde et<br /> que l'on ne saurait contester, au point de ne pas passer à l'examen de la raison et des faits les propos qu'ils peuvent tenir, qui est dangereux ... comme toute soumission à l'autorité. Ces<br /> spécialistes, outre qu'ils sont généralement très imbu d'eux-même, méprisant envers les personnes lambda, croient une partie de ce qu'ils disent, ils sont persuadés de leur savoir et d'être des<br /> autorités naturelles.<br /> Ce n'est pas la première fois que je dis qu'il ne faut croire qu'ils sont intelligents et qu'ils savent ce qu'ils prétendent savoir.<br /> Mais il en va de l'intelligence, comme de l'ensemble des "concepts", il faudrait les redéfinir de manière négative, non prétendre savoir ce qu'est l'intelligence, visiblement nous n'en avons pas la<br /> moindre idée au fond, puisque nous prétendons qu'il y aurait plusieurs formes d'intelligence, mais ce qui n'est pas intelligent.<br /> Et il faudrait avoir cette approche pour tout, dont l'amour, par exemple, ce qui permettrait d'éviter que "je t'aime" puisse servir d'alibi ou de justification à la négation de l'existence de<br /> l'autre, comme ça l'est en général, et jusqu'aux pires horreurs ... et après on parle qu'il faut aimer, que ce monde a besoin d'amour, comme s'il s'agissait d'une valeur universelle et absolue,<br /> alors que vu le comportement humain, personne n'a en réalité la moindre idée de ce que ce terme pourrait recouvrir.<br /> Il n'y a plus de réflexion sur les concepts et leur contenu, alors même qu'ils sont utilisés à tour de bras à propos de tout et n'importe quoi. Et ça va de pair, avec le néant de réflexion qui<br /> envahit progressivement notre société, dans tous les domaines, cet absence de questionnement. Or les concepts n'ont jamais réellement été définis, ils sont des interrogations, et en premier lieu<br /> sur notre nature et fonctionnement, et qui n'ayant pas trouvées de réponse, sont toujours d'actualité, du moins devraient l'être. Nous voulons croire que nous savons, et il n'est pire ignorant et<br /> obcurantiste, que celui qui prétend savoir ce qu'il ignore. Le constat de Socrate est toujours d'actualité, et il serait certainement atterré de voir qu'après tout ce temps, non seulement nous<br /> n'avons rien appris, mais avons construit une société où l'ignorance est érigé en savoir, et est revendiquée par tous.<br /> Sur les concepts je ne suis pas capable pour l'instant de trouver les mots pour expliquer, les problèmes que pose, le fait qu'ils soient utilisés comme étant des absolus, universels à valeur<br /> positive, alors qu'ils sont en réalité indéfinis, chacun couvrant ce qu'il veut de ce terme.<br /> Bises<br /> <br /> <br />