Fuite en avant : captage et séquestration du CO2

Publié le par benedicte

Fuite en avant : captage et séquestration du CO2

Aux antipodes du développement durable et d'une conscience écologique ou ... après nous le déluge !


J'avais entendu envisager cette "solution" il y a quelques mois, et m'étais dit qu'on était encore en train de trouver des conneries à faire, et de nouveaux moyens d'accélerer la transformation de notre planète en une poubelle dont la charge et les fuites (prévisibles quoiqu'on en dise) seraient dévolues aux générations futures bien entendu ... c'est le principe de l'enfant à qui on demande de ranger sa chambre et qui pousse tout le bordel sous le lit, et tout aussi responsable et intelligent comme comportement.

Ce qui d'un enfant est normal, voire fait sourire, quand ensuite on lui explique que ce n'est en aucun cas une façon de gérer le problème, à l'échelle de la planète est extrêmement grave et nous mets tous en danger ! Arrêtez de croire en l'intelligence des gens qui nous gouvernent, des scientifiques et spécialistes prétendant tout savoir, ce sont des personnes dont le niveau de réflexion, donc d'intelligence, est infantile ! Soyez en conscients et cessez de vous en laisser imposer par eux, faites preuve de bon sens, il n'y a pas besoin de connaissance pointues et techniques pour comprendre ce n'est en aucun cas une solution !

C'est cacher le problème et non le résoudre, ce qui signifie en fait le laisser perdurer, voire le laisser prendre des proportions de plus en plus importantes ... bien sûr on vous dira que c'est provisoire, en attendant que ... mais ce sera du provisoire qui durera jusqu'à ce que tout explose, se mette à fuire de partout de manière incontrôlable. En plus d'après les études de Greenpeace, c'est une technique génératrice elle-même de CO2, donc c'est vraiment n'importe quoi !


Ci-dessous l'article paru sur Univers Nature et la dénonciation par Greenpeace des dangers de ce procédé, présenté comme d'habitude comme une solution miracle !




11-05-2008
Captage et séquestration du CO2 : un remède pire que le mal


Afin de diminuer les émissions de CO2 des grosses unités industrielles consommatrices d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), le principe de capter le CO2 lors de la combustion puis de le séquestrer en sous-sol est de plus en plus mis en avant par les acteurs du secteur.

Greenpeace vient de publier un rapport intitulé : « Faux Espoir : Pourquoi le captage et la séquestration du carbone ne sauveront pas le climat » qui dénonce les dangers de ce nouvel engouement.

Le premier argument mis en avant est le délai trop long de mise en place de cette technologie. D’après le rapport, la capture et la séquestration du CO2 (CSC) ne seront pas disponibles à une échelle suffisante avant 2030, or de plus en plus d’études fixent à 2015 la date à partir de laquelle les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent impérativement commencer à décroître.

Le deuxième argument est le côté « énergivore » du CSC. Pour les centrales électriques, cette technologie consomme 10 à 40 % de l’énergie produite. D’après Greenpeace, la mise en place à grande échelle « risquerait d’annuler les gains d'efficacité des cinquante dernières années et augmenter d’un tiers la consommation des ressources ». En particulier, selon l’emplacement des centrales, le CO2 capturé doit être transporté pour être séquestré. Le transport peut s’effectuer soit via des gazoducs, technologie identique à celle utilisée pour le transport du gaz naturel, soit sous forme liquide dans des citernes isothermes. Dans le cas des citernes, les modes de transport sont alors très classiques : camion, train et bateau. Si l’on ajoute à ce coût énergétique les coûts d’investissement et de fonctionnement, on peut aboutir à une augmentation du prix final de l’électricité de 21 à 91 %.

Les sommes ainsi englouties réduisent d’autant les capacités de financement pour « les solutions durables aux changements climatiques ». Pour illustrer cette dérive, Greenpeace cite l’exemple des Etats-Unis où le ministère de l’Energie a demandé une augmentation du budget CSC de 26,4 % (soit 623,6 millions de dollars) et a réduit dans le même temps de 27,1 % (soit 146,2 millions de dollars) les budgets consacrés à la recherche sur l’efficacité et les énergies renouvelables.

Enfin, un autre argument développé est le risque technique et l’impossibilité de garantir une séquestration sûre du CO2 dans le temps. Des fuites, même faibles, pourraient « saper tout effort d’atténuation des changements climatiques ».


Par ce rapport, Greenpeace veut, entre autres, alerter les décideurs politiques sur les dangers d’investir de l’argent public dans un « remède qui pourrait s’avérer pire que le mal ». Elle met en garde contre une industrie minière qui « prône activement la généralisation de cette technologie pour justifier la construction de nouvelles centrales thermiques au charbon ».

Michel Sage

Publié dans Planète-environnement

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