Hervé Kempf : Comment les riches détruisent la planète

Publié le par benedicte



Hervé Kempf

Comment les riches détruisent la planète

Editions du Seuil
janvier 2007 - 14 €


Reporterre consommer moins, répartir mieux

Nous sommes à un moment de l'histoire qui pose un défi radicalement nouveau à l'espèce humaine : pour la première fois, son prodigieux dynamisme se heurte aux limites de la biosphère et met en danger son avenir. Vivre ce moment signifie que nous devons trouver collectivement les moyens d'orienter différemment cette énergie humaine et cette volonté de progrès. C'est un défi magnifique, mais redoutable.

Or, une classe dirigeante prédatrice et cupide, gaspillant ses prébendes, mésusant du pouvoir, fait obstacle au changement de cap qui s'impose urgemment. Elle ne porte aucun projet, n'est animée d'aucun idéal, ne délivre aucune parole mobilisatrice. Après avoir triomphé du soviétisme, l'idéologie néo-libérale ne sait plus que s'auto-célébrer. Presque toutes les sphères de pouvoir et d'influence sont soumises à son pseudo-réalisme, qui prétend que toute alternative est impossible et que la seule voie imaginable est celle qui conduit à accroître toujours plus la richesse.
Cette représentation du monde n'est pas seulement sinistre, elle est aveugle. Elle méconnaît la puissance explosive de l'injustice, sous-estime la gravité de l'empoisonnement de la biosphère, promeut l'abaissement des libertés publiques. Elle est indifférente à la dégradation des conditions de vie de la majorité des hommes et des femmes, consent à voir dilapider les chances de survie des générations futures.

Pour l'auteur de ces pages incisives et bien informées, on ne résoudra pas la crise écologique sans s'attaquer à la crise sociale concomitante. Elles sont intimement liées. Ce sont aujourd'hui les riches qui menacent la planète.

Sommaire :

I - La catastrophe. Et alors ?
Objectif : limiter la casse
Si le climat s’emballait…
Jamais vu depuis les dinosaures
Nous sommes tous des saumons
La planète ne récupère plus
Le changement climatique, un volet de la crise globale
Vers le choc pétrolier
Les scénarios de la catastrophe
La question centrale

 

II - Crise écologique, crise sociale
Le retour de la pauvreté
La mondialisation de la pauvreté
Les riches toujours plus riches
Naissance de l’oligarchie mondiale
Pour réduire la pauvreté, abaisser les riches
La pauvreté oubliée : la misère écologique

 

III - Les puissants de ce monde
La secte mondiale des goinfres goulus
Verrouiller la porte du château
Comme des fous tristes
Une oligarchie aveugle



  

IV - Comment l’oligarchie exacerbe la crise écologique
Il n’y a pas besoin d’augmenter la production
La classe supérieure définit le mode de vie de son époque
La rivalité insatiable
La lisière invisible de la nouvelle nomenklatura
L’oligarchie des États-Unis au sommet de la compétition somptuaire
La croissance n’est pas la solution
L’urgence : réduire la consommation des riches

 

V - La démocratie en danger
L’alibi du terrorisme
Fêtons le « travailleur des organes de sécurité »
Une politique pour les pauvres : la prison
Criminaliser la contestation politique
Vers la surveillance intégrale
La trahison des médias
Le capitalisme n’a plus besoin de la démocratie
Le désir de catastrophe
«L’époque de renoncements âpres qui nous attend»

 

VI : L’urgence et l’optimisme
L’oligarchie peut-elle se diviser ?

 

Épilogue - Au Café de la Planète




Là-bas si j’y suis
Une émission de Daniel Mermet

Comment les riches détruisent la planète Le mardi 6 mars 2007

Entretien avec Hervé Kempf autour de son livre






Hervé Kempf : Comment les riches détruisent la planète


« Le confort dans lequel baignent les sociétés occidentales ne doit pas nous dissimuler la gravité de l’heure. Nous entrons dans un temps de crises durables et de catastrophes possibles », écrit Hervé Kempf dans l’introduction de son livre, « Comment les riches détruisent la planète ».

Au cœur de sa réflexion, le croisement inextricable de deux crises jusque-là analysées séparément : crise écologique, crise sociale.

Et une conviction : un même mal est cause des deux. Ce mal, c’est l’inégalité croissante entre pauvres et riches, l’appétit inextinguible d’une oligarchie qui amasse des richesses inouïes et imprime au monde entier le rythme effréné de la consommation censée procurer le bonheur, qui détruit les écosystèmes et les sytèmes de solidarité.


Hervé Kempf est un des journalistes d’environnement les plus réputés. Depuis près de vingt ans, il travaille à faire reconnaître l’écologie comme un secteur d’information à part entière, et a défriché nombre de dossiers sur le changement climatique, le nucléaire, la biodiversité ou les OGM. Après avoir fondé Reporterre, il a travaillé à Courrier international, à La Recherche, et maintenant au Monde.


Extraits

 

  • Crise écologique, crise sociale - page : 51

Observer les seuls revenus enjolive d’ailleurs le tableau général ; il faudrait davantage étudier les patrimoines qui sont moins bien appréhendés par les statisticiens que les revenus. Les disparités en sont beaucoup plus fortes que les inégalités de salaires et de revenu. ’Si, en matière de pouvoir d’achat, le rapport entre les 10 % les plus riches et les 10 % de la population les plus pauvres est, selon l’INSEE, de 1 à 4, il passe de 1 à 64 lorsqu’il s’agit de la valeur des biens possédés ! Et encore, poursuit le journal Marianne , faut-il comptabiliser pour les modestes les biens durables, tels les scooters, pour ne pas obtenir un ratio qui tend vers l’infini.’ Les revenus de ce capital profitent d’abord aux plus riches. L’inégalité des patrimoines conduit à une inégalité concrète bien plus grande que ce qu’indique l’inégalité des revenus.

 

  • La Démocratie en danger - page : 86

Pourquoi, dès lors, les caractéristiques actuelles de la classe dirigeante mondiales sont-elles le facteur essentiel de la crise écologique ? Parce qu’elle s’oppose aux changements radicaux qu’il faudrait mener pour empêcher l’aggravation de la situation. Comment ?
Indirectement par le statut de sa consommation : son modèle tire vers le haut la consommation générale, en poussant les autres à l’imiter.
Directement, par le contrôle du pouvoir économique et politique, qui lui permet de maintenir cette inégalité. Pour échapper à sa remise en cause, l’oligarchie rabâche l’idéologie dominante selon laquelle la solution à la crise sociale est la croissance de la production. Celle-ci serait l’unique moyen de lutter contre la pauvreté et le chômage. La croissance permettrait d’élever le niveau général des richesse, et donc d’améliorer le sort des pauvres sans - mais cela n’est jamais précisé - qu’il soit besoin de modifier la distribution de la richesse. Ce mécanisme s’est enrayé.

 

  • La Démocratie en danger - page : 97

Le terme qui désigne la torture est, dans ce nouveau monde, ’technique renforcée d’interrogatoire’. Je m’abstiens de présenter au lecteur des exemples de ces ’techniques renforcées’. Elles n’ont rien à envier aux pratiques des ’techniciens’ de la Gestapo. Les sévices infligés aux détenus de la prison d’Abou Graib, à Bagdad, révélés en 2004, ne sont que la pointe émergée de l’iceberg de la ’guerre contre la terreur’. En 2006, près de 14 500 ’suspects’ sont détenus dans ces cachots situés hors des Etats-Unis. Plusieurs pays européens se sont prêtés au transfert de prisonniers par la CIA vers les centres de torture établis en plusieurs points du monde, autorisant les avions de l’agence américaine à se poser sur leurs aéroports, fermant les yeux sur des enlèvement chez eux de ’suspects’, voire - mais le fait n’est pas définitivement établi pour la Pologne ou la Roumanie - en abritant de telles prisons.


Découvrir Sam Pizigatti

En contrepoint à l’ouvrage de Kempf, nous vous invitons à découvrir Greed and Good, de Sam Pizzigatti.

Ce journaliste US, spécialiste du monde du travail, décrit les ravages provoqués par l’avidité pour un « toujours plus » qui ne connaît plus de bornes dans les classes aisées outre-atlantique.

Au delà des annecdotes sur l’invraisemblable gaspillage d’une caste qui ne se refuse plus rien pour satisfaire ses désirs, se différencier de la masse et affirmer ses privilèges, Pizzigato analyse les effets pervers que cette logique entraine dans une société de plus en plus fascinée par la dépense ostentatoire.

En décrivant la réorientation de l’économie vers le luxe au détriment de la satisfaction des besoins du plus grand nombre, la destabilisation des valeurs individuelles soumises à la pression d’une société gagnée par la dictature de l’image de soi, il met en lumière à quel point ces comportements transforment la société américaine dans son ensemble, bien au delà du « happy few » des milliardaires.

Cet ouvrage a été largement salué dans les milieux progressistes américains.

Voici par exemple ce qu’en dit Jeff Faux, le co-fondateur de l’excellent Economic Policy Institute

« Sam Pizzigati a rassemblé les élèments d’un réquisitoire définitif contre les excès de l’inégalité des revenus, de la richesse et du pouvoir dans notre société.

Il nous donne des chiffres bruts et des remarques de bon sens, mais aussi des propositions inventives pour renverser la dérive vers la ploutocratie et le déclin du lien social ».

Greed and Good est disponible à la lecture et au téléchargement sur le site de l’auteur.



 

LE DEVOIR.com
Les riches au banc des accusés
Louis-Gilles Francoeur
Édition du samedi 06 et du dimanche 07 janvier 2007

Le capitalisme serait à l'origine des crises sociales et écologiques

Qu'est-ce que le réchauffement du climat, la pollution de l'atmosphère, des rivières, fleuves et océans, l'épuisement des ressources, l'extinction accélérée des espèces, la déforestation, la libération des OGM dans l'environnement et, bientôt, la pollution infinitésimale et pratiquement indécelable des nanomatériaux ont-ils en commun? Le capitalisme comme cause première et l'oligarchie qui en profite, répond Hervé Kempf dans un livre-choc publié cette semaine à Paris aux Éditions du Seuil.

Journaliste spécialisé en environnement pour le quotidien Le Monde, Hervé Kempf a roulé sa bosse aux quatre coins de la planète et côtoyé, privilège de chroniqueur environnemental, la crème de la communauté scientifique, «des gens plutôt calmes et pondérés». Pourtant, de ces contacts et des dossiers patiemment constitués pour son journal, il retient deux constats, écrit-il d'entrée de jeu dans Comment les riches détruisent la planète, qui sera disponible au Québec le 6 février.

D'abord, expliquait-il en entrevue téléphonique hier, la situation écologique de la planète s'aggrave à un rythme qui neutralise tous les efforts des millions de citoyens et écologistes militants, au point que la planète risque de franchir un point d'irréversibilité «d'ici 10 ans», croit-il en se basant sur la vitesse à laquelle les bilans négatifs s'accumulent.

Deuxième constat de ce véritable essai d'explication globale de la crise environnementale, «le système social qui régit actuellement la société humaine, le capitalisme, s'arc-boute de manière aveugle contre les changements qu'il est indispensable d'opérer si l'on veut conserver à l'existence humaine sa dignité et sa promesse».

De la même façon que les différents volets de la crise environnementale mondiale réagissent de plus en plus en synergie -- le réchauffement accélère le rythme d'extinction des espèces tout comme l'utilisation des combustibles fossiles engendre la pollution et la consommation, l'épuisement des ressources --, la crise écologique et la crise sociale planétaire sont les deux facettes obligées d'un même problème.

«On ne peut comprendre la concomitance des crises écologiques et sociales si on ne les analyse pas comme les deux facettes d'un même désastre. Celui-ci découle d'un système piloté par une couche dominante qui n'a plus aujourd'hui d'autre ressort que l'avidité, d'autre idéal que le conservatisme, d'autre rêve que la technologie. Cette oligarchie prédatrice est l'agent principal de la crise globale», écrit Kempf. Le capitalisme actuel, ajoute-t-il en entrevue, a perdu ses anciennes finalités historiques, soit la création de richesse et d'innovation, parce qu'il est devenu un capitalisme financier, décrié même par des économistes capitalistes. Ce capitalisme, qui détruit les emplois par les rationalisations, les nouvelles technologies et la mondialisation, augmente globalement et partout les écarts entre riches et pauvres dans chaque pays et, aussi, entre les différents pays, constate le journaliste.

Cette oligarchie, qu'il cible, ne se contente pas de consommer et de gaspiller aveuglément les ressources matérielles de la planète avec ses grosses voitures, ses voyages en avion, sa consommation débridée de produits vivants, ses maisons inutilement vastes, son gaspillage d'énergie à tout vent. Elle a aussi, ajoute Hervé Kempf, engendré un modèle d'hyperconsommation tentant désormais d'imiter les classes inférieures et surtout la classe moyenne, tout comme les pays en développement tentent d'imiter les pays occidentaux, même si, d'instinct ou rationnellement, chacun sait clairement que «cette idéologie du gaspillage» et sa ponction sur les ressources planétaires arriveront inévitablement à un terme abrupt.

Cette dérive place l'espèce humaine devant le fait sans précédent qu'elle a atteint ou qu'elle atteindra bientôt les limites de sa planète, ce qui pourrait par rétroaction menacer sa propre existence. Mais cette dérive est d'autant plus difficile à enrayer, estime Hervé Kempf, qu'elle s'appuie sur un régime semi-autoritaire de plus en plus institutionnalisé à l'échelle planétaire. Elle s'appuie même, dit-il, sur des crises comme celle du 11-Septembre pour réduire sensiblement les droits humains conquis de haute lutte et neutraliser, voire faire disparaître, les mécanismes démocratiques qui permettent des débats publics libres sur les choix de projets, les choix de société que soulève à répétition le jeu de l'économie.

Hervé Kempf récuse toute accusation de tenter de faire passer du vert au rouge le débat écologique planétaire.

«Je ne suis pas marxiste, dit-il, et je ne l'ai jamais été parce que cette idéologie ne respecte pas les droits humains. Mais les marxistes n'ont pas le monopole du débat social et on ne peut tout de même pas se fermer les yeux sur des phénomènes documentés, chiffrés, qu'on a sous les yeux. Je constate l'existence de deux crises, l'une écologique et l'autre sociale. Et je constate qu'elles agissent en synergie. Et je constate qu'une minorité en tire bénéfice. Et j'en tire des conclusions.»

Mais il constate aussi qu'une grande partie de la gauche européenne n'a pas vu la profondeur des liens entre les deux problèmes, tout comme beaucoup d'écologistes, qui s'en tiennent à une approche environnementaliste, ratent la moitié du problème, sinon sa cause première.

«Si on veut être écologiste, écrit-il, lapidaire, il faut arrêter d'être benêt», car «le social reste l'impensé de l'écologie» si on n'ose pas l'analyser sous l'angle des rapports de pouvoir, de domination et de richesses.

«Il faut, écrit-il, sortir de ce hiatus. Comprendre que crise écologique et crise sociale sont les deux facettes d'un même désastre. Et que ce désastre est mis en oeuvre par un système de pouvoir qui n'a plus pour fin que le maintien des privilèges des classes dirigeantes.»

S'il n'aborde pas dans son essai l'impact de la démographie galopante sur les «services biologiques» en déclin de la planète, Hervé Kempf reconnaît d'emblée que ce facteur a certainement un impact globalement plus grand que toute l'hyperconsommation de cette oligarchie, constituée par quelques centaines de milliers de millionnaires et de milliardaires, qui contrôlent l'essentiel des revenus et du patrimoine financier. Mais, explique-t-il, c'est cette oligarchie qui crée un modèle insoutenable pour la planète, dont l'impact indirect sur les autres groupes sociaux dépasse sa consommation directe. «Et, dit-il pince-sans-rire, tous les humains n'ont pas le même impact sur la planète à leur naissance: un Occidental pèsera beaucoup plus lourd sur le sort de la planète qu'un bébé du Niger ou de l'Inde.»

C'est pour mettre fin à cette course à la consommation ostentatoire qu'il préconise des contrôles radicaux de la richesse par un «plafonnement du salaire maximum et de l'accumulation de la richesse patrimoniale», une sorte de pendant du salaire minimum mais par le haut.

«Tout le monde, commente Kempf, sait que la Chine ne pourra jamais atteindre un niveau de consommation par habitant comparable à celui des Américains, avec deux voitures par famille, trois téléviseurs, quatre ordinateurs et portables, et une maison trois fois trop grande pour ses habitants, ce qui engendre une consommation d'énergie qui suffirait aux besoins d'une dizaine, voire de vingt personnes sur d'autres continents.» Cette oligarchie, qui a mondialisé la pauvreté, le chroniqueur environnemental propose qu'on lui impose une réduction de sa consommation pour qu'elle n'alimente plus ce rêve insoutenable, qui engourdit l'esprit critique de toute la planète au point qu'elle ferme les yeux sur le mur dans lequel elle fonce à toute vapeur.

Et le journaliste connu pour sa rigueur et sa pondération n'en conclut pas moins: «Il faudra encore que la préoccupation écologique s'articule à une analyse politique radicale des rapports actuels de domination. On ne pourra pas diminuer la consommation matérielle globale si les puissants ne sont pas abaissés et si l'inégalité n'est pas combattue. Au principe écologiste, si utile à l'époque de la prise de conscience -- "Penser globalement, agir localement" --, il nous faut ajouter le principe que la situation impose: "Consommer moins, répartir mieux".»

Les écologistes, ajoute-t-il, n'ont pas souvent fait le procès de la «misère écologique» qui parque les pauvres à côté des quartiers industriels, pollués et à risque, à côté des autoroutes ou des activités bruyantes, dans les maisons les plus insalubres et dans les secteurs généralement les moins bien desservis par les services publics, y compris les transports en commun. Il est faux, dit-il, de prétendre que le système économique doit croître davantage pour sortir ces gens de la misère ou pour permettre aux pays pauvres d'accéder à plus de richesse. Le jeu du système économique va dans l'autre sens, en monopolisant richesse et pouvoir aux dépens des plus démunis et des classes moyennes qui rêvent -- de plus en plus vainement -- de se hisser dans le cocon de l'oligarchie financière actuelle, soutient Kempf.

C'est pourquoi, dit-il, il faut «abaisser les riches» plutôt que de relever les pauvres, afin de commencer à respecter les seuils de détérioration irréversibles des ressources de la planète.

Il s'en prend d'ailleurs au concept de développement durable et à l'alibi qu'il constitue désormais pour les gouvernements et les entreprises qui s'en servent pour justifier d'autres ponctions dans les ressources au nom de cette nouvelle rationalité qui serait inoffensive pour la planète. Le développement durable, écrit-il, est devenu «une arme sémantique pour évacuer le gros mot "écologie". Y a-t-il d'ailleurs besoin de développer encore la France, l'Allemagne ou les États-Unis»? Le concept a un sens, concluait-il hier en entrevue, mais uniquement dans les pays en développement puisqu'il peut leur servir à éviter un développement aussi brutal et anarchique que celui que nous avons réalisé en Occident. Mais en Occident, dit-il, la première des responsabilités environnementales «consiste à réduire notre consommation de biens matériels» pour plutôt accéder à un niveau de bien-être basé sur des valeurs, des connaissances, en somme sur des richesses immatérielles mais pourtant bien réelles.

Publié dans Réflexions

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G
j'ai eu contact avec hervé Kempfau cours de l'année 2007, je partage entièrement son analyse, le drame est que soit nous ne sommes pas assez nombreux a penser comme cela, soit de manière plus optimisme nous serons de plus en plus nombreux  le problème/ serta t-il encore temps?G S
Répondre
B
<br /> Oui c'est une course contre la montre et nous ne savons pas de combien de temps nous disposons ... c'est vrai qu'il semble que le nombre de personnes qui pensent ainsi augmente mais il faudrait que<br /> ça aille vite ! amicalement<br /> <br /> <br />
C
Abaisser les riches au lieu de remonter les pauvres, je veux bien mais ça ne sera pas facile. Ils détruisent les économies des états ces états mutualisant les pertes des banques, c'est donc le citoyen qui va payer, Les banquiers eux ont investi en douce sur l'or, l'argent et les matières premières. Sous les prétextes fallacieux des subprimes, ils ruinent leur banque volontairement pour que les états les soutiennent. Immigration, ruine des banques, chute du dollar, j'ai l'impression que toutes convergences font partie d'un plan pour installer une dictature mondiale.
Répondre
B
<br /> La fissuration du système économique capitaliste n'est pas planifiée, mais du au fait que les personnes des sphères de pouvoir ne sont pas intelligentes, leur avidité les aveugle, mais ce ne sont<br /> pas elles qui ont le plus à perdre, rares seront celles qui seront ruinées, car ils ont commencé à réorienter leurs fortunes ou investissements avant que tout le monde comprenne de quoi il s'agit.<br /> Mais il faut jeter les classes politiques qui leurs servent de kapo pour asservir les peuples. Nous avons le nombre, c'est pour ça ils cherchent à instaurer des régimes dictatoriaux, si les<br /> populations étaient capables de faire corps, ils ne pourraient rien faire, ils ne sont pas nombreux ...<br /> <br /> <br />