Montpellier PLus du 10 mars : 1er tour résultats municipales et cantonales 2008
Montpellier PLus du 10 mars : 1er tour résultats municipales et cantonales 2008
LE CHIFFRE 46,77
Ils étaient 43,74% à avoir préféré d’autres activités à l’acte de voter en 2001. Ils ont été 46,77% hier. Près d’un Montpelliérain sur deux. En fait, le désintérêt pour la chose publique est plus fort qu’il n’y parait. Depuis les dernières élections municipales de 2001,
le nombre d’électeurs a augmenté de 23% passant de 111.859 à 137.180 inscrits. Soit près d’un quart de nouveaux inscrits, dont les nouveaux arrivants sur Montpellier. Or malgré cela, le nombre d’abstentionnistes est passé de 48.0931 à 72.025 électeurs. La progression est quasi parallèle. Absence d’enjeux, manque de lisibilité des alliances ? Les politologues dissèqueront avec attention ces chiffres. DTR
le nombre d’électeurs a augmenté de 23% passant de 111.859 à 137.180 inscrits. Soit près d’un quart de nouveaux inscrits, dont les nouveaux arrivants sur Montpellier. Or malgré cela, le nombre d’abstentionnistes est passé de 48.0931 à 72.025 électeurs. La progression est quasi parallèle. Absence d’enjeux, manque de lisibilité des alliances ? Les politologues dissèqueront avec attention ces chiffres. DTR
LISTE PS-PC-MODEM-PRG-MRG
Hélène Mandroux (47,11 %) en tête au premier tour
« Avec huit listes engagées, le score obtenu est une grande satisfaction. Dimanche prochain, le chemin de la victoire pourra être transformé ». Hélène Mandroux sort grande gagnante du premier tour des élections législatives. Mais ce n’est pas pour cela qu’elle se départira de sa retenue. C’est d’ailleurs cela que les Montpelliérains ont plébiscité hier soir.
La fin de l’ère Frêche, tonitruante et rigide, pour lancer l’époque Mandroux, discrète et tout en souplesse. Le 47,11 % obtenu sonne comme un désaveu pour ceux qui ne voyaientt pas celle qui n’avait jamais été élue sur son nom arriver jusque-là. Avec 20 points d’avance sur l’UMP Jacques Domergue, Hélène Mandroux peut presque se payer le luxe de snober les négociations avec les Verts de Jean-Louis Roumegas.
Le score d’Hélène Mandroux est aussi un avertissement précieux pour ceux qui voyaient dans le Modem la solution pour rénover la gauche et lui permettre de prendre un nouvel envol en s’appuyant sur un électorat centriste. Marc Dufour n’a rien apporté en terme de voix. Pis, son dissident, Georges Fandos, a fait un hold-up sur 3,44 % des voix centristes. Ce n’est pas grand-chose mais ce n’est pas rien.
Jean-Jacques Sarciat
La fin de l’ère Frêche, tonitruante et rigide, pour lancer l’époque Mandroux, discrète et tout en souplesse. Le 47,11 % obtenu sonne comme un désaveu pour ceux qui ne voyaientt pas celle qui n’avait jamais été élue sur son nom arriver jusque-là. Avec 20 points d’avance sur l’UMP Jacques Domergue, Hélène Mandroux peut presque se payer le luxe de snober les négociations avec les Verts de Jean-Louis Roumegas.
Le score d’Hélène Mandroux est aussi un avertissement précieux pour ceux qui voyaient dans le Modem la solution pour rénover la gauche et lui permettre de prendre un nouvel envol en s’appuyant sur un électorat centriste. Marc Dufour n’a rien apporté en terme de voix. Pis, son dissident, Georges Fandos, a fait un hold-up sur 3,44 % des voix centristes. Ce n’est pas grand-chose mais ce n’est pas rien.
Jean-Jacques Sarciat
PSCHITT ORANGE
Pschitt. Couleur orange, comme cette célèbre limonade des années 70 qui faisait de la publicité sur le "Pschitt orange" et le "Pschitt citron". C’est également l’onomatopée employée naguère par Chirac, qui redevient d’actualité vue l’apport relatif du Modem (dont la couleur est l’orange) aux résultats du parti socialiste et à sa liste à Montpellier. L’hypothétique valeur-ajoutée de l’alliance PC-PS / Modem au premier tour, a fait long feu. Beaucoup d’électeurs n’y ont vu que combinaisons d’appareils politiques ou mariages contre nature.
Bien sûr, Hélène Mandroux fait un très beau score (presque 10 % de plus que Frêche en 2001) : Jacques Domergue est politiquement anéanti, passant à peine la barre des 26 % et le FN tombe à 5 % (5,26 % contre 7,49 % en 2001). Mais le maire sortant se fait malgré tout déborder sur sa gauche. Comme en 2001, les listes d’extrême-gauche captent plus de 7 % des suffrages exprimés. Et comme à la présidentielle de 2002, le parti Verts avec plus de 11 %, fédère au premier tour les électeurs déboussolés par les tentatives d’ouverture du PS. Lionel Jospin l’avait payé très cher. Certes à Montpellier, les écolos ne sont pas dans la même position de force qu’en 2001 pour le deuxième tour. Mais cela montre une certaine limite de la flexibilité politique.
Didier Thomas-Radux (avec Cyril Berneau)
Bien sûr, Hélène Mandroux fait un très beau score (presque 10 % de plus que Frêche en 2001) : Jacques Domergue est politiquement anéanti, passant à peine la barre des 26 % et le FN tombe à 5 % (5,26 % contre 7,49 % en 2001). Mais le maire sortant se fait malgré tout déborder sur sa gauche. Comme en 2001, les listes d’extrême-gauche captent plus de 7 % des suffrages exprimés. Et comme à la présidentielle de 2002, le parti Verts avec plus de 11 %, fédère au premier tour les électeurs déboussolés par les tentatives d’ouverture du PS. Lionel Jospin l’avait payé très cher. Certes à Montpellier, les écolos ne sont pas dans la même position de force qu’en 2001 pour le deuxième tour. Mais cela montre une certaine limite de la flexibilité politique.
Didier Thomas-Radux (avec Cyril Berneau)
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