Pourquoi j'ai décidé de ne pas signer l’appel à la Vigilance républicaine !
Pourquoi j'ai décidé de ne pas signer l’appel à la Vigilance républicaine !
Je n’ai pas signé cet appel. (1) Je signe assez facilement les pétitions, mais pas tout et n'importe quoi, je lis et vois si je suis d'accord. Je n'ai pas signé cet appel et j'explique pourquoi.
D'abord le contenu ... la forme et les mots employés font grave et solennel, mais cet appel ne comporte pas de fond. Tout le monde a compris (sauf Maurice Leroy !) qu’il vise N.Sarkozy. Mais pourquoi ne pas le dire clairement ? par peur d'être attaqué en diffamation ?
- "Leur attachement au principe républicain et, en conséquence, leur refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective". Ils plaisantent ! Du gouvernement aux municipalités, en passant par les régions, départements et agglos, ce ne sont que des baronnies, des fiefs ... c'est toute la France qui est une nasse de petits pouvoirs qui pillent les fonds publics. Les signataires étant des politiques de carrière, ne sont pas crédibles en disant cela ... ça pourrait tout aussi bien s'appliquer au comportement de la plupart d'entre eux.
- "Leur attachement aux fondamentaux d'une laïcité ferme et tolérante, gage de la paix civile." C'est une laïcité ferme et tolérante ? ça ne veut rien dire, la laïcité est ou n'est pas ... à comparer avec le texte de la pétition Sauvegardons la laïcité de la République . D'ailleurs j'ai regardé ils ne l'ont pas signée, toutefois il y a une Corinne Lepage et un André Gérin, mais je ne sais si ce sont eux ou des homonymes ... mais tous les autres ils sont absents.
- "Leur attachement à l'indépendance de la presse et au pluralisme de l'information." C'est vrai que ça ne coûte rien, je ne connais personne qui prétendrait être contre l'indépendance et le pluralisme de la presse ... mais ce n'est que s'ils arrivaient au pouvoir que nous pourrions savoir si cette déclaration serait traduite ou non en actes et lois ! La majorité des signataires ont prêché pour le OUI au référendum du TCE et je ne me souviens pas les avoir entendu réclamer l'égalité de temps de parole avec le NON, dont même le CSA avait du constater que c'était du 80% contre 20% ...
- "Leur attachement aux grandes options qui ont guidé, depuis cinquante ans, au-delà des clivages partisans, une politique étrangère digne, attachée à la défense du droit des peuples et soucieuse de préserver l'indépendance nationale et de construire une Europe propre à relever les défis du XXI° siècle."Un, il ne faut pas s'être intéressé à celle-ci dans les anciennes colonies en particulier, comment on a, et on continue à violer les droits des peuples pour servir les intérêts des grosses entreprises industrielles, d'extraction et du commerce des armes, mais habituellement on évite d'en informer le peuple, et on lui tient de lénifiants discours sur les droits de l'homme et la démocratie. L'indépendance nationale sera abdiquée lors de la ratification du Traité de Lisbonne, sauf si l'on ne parle que de l'indépendance militaire, pour le reste la France et ses citoyens sont vendue aux intérêts financiers. "Les défis du XXIème siècles" c'est le genre expression qui ne veux rien dire, vu qu'on peut y mettre n'importe quoi.
- On refuse, on s'engage à défendre ... ok mais comment ? aucun acte, action ou moyen n'est défini, , il n'est même question de s'unir pour cette noble cause, chacun fera ensuite comme bon lui semblera. Il n'y a donc aucun engagement réel en dehors de la signature de cet appel.
Parenthèse : Le mot république n'est pas synonyme de démocratie. « Si le concept est assez large pour inclure des démocraties représentatives, une république n'implique pas forcément une démocratie. Un État de forme républicaine peut être une démocratie limitée, où certains droits ne sont réservés qu'à un groupe restreint : la république est alors dictatoriale ou totalitaire. » (source article "république" sur Wikipédia)
Or ce n'est pas tant la république qui est en danger, mais la démocratie réduite progressivement depuis 20 ans à peau de chagrin. Le 4 février les parlementaires censés être les représentants du peuple, ont voté contre le peuple, déclarant son vote lors du référendum comme étant sans valeur, parce que non conforme à leurs intérêts personnels ... la dérive monarchique, elle est bien implantée et pas seulement au niveau présidentiel.
Entre-temps j’ai appris que Maurice Leroy, prétendait s’être fait piégé (2) … que ce soit vrai ou faux, ses explications sont pitoyables et il vaut mieux en rire !
François Bayrou, signataire est allé récemment soutenir chaleureusement à Périgueux, Xavier Darcos, maire sortant, conseiller régional d’Aquitaine et Ministre de l’Education Nationale (cumul des salaires mais certainement pas du travail) qui s’empresse avec servilité de voir comment mettre en œuvre l’adoption des enfants juifs morts, pour rester dans les bonne grâce de sa majesté. (le flou comme dirait Ciboulette)
Les motifs avoués par Ségolène Royal et Bertrand Delanoë font sourire. (3)
De l’autre côté, François Fillon, joue les outragés et en fait des tonnes dans le superlatif (4) avec d'autres. Plusieurs projets de contre-pétition fusent dans un beau désordre pour soutenir le Président (5) ,dont les auteurs sont loin de s'entendre, et sont apparemment en compétition pour être à celui qui en fera le plus, sûrement pour monter en grâce !
Et bien que soit utilisé le terme de vigilance et non celui résistance, l’appel du 14 février serait-il censé faire résonance à celui du 18 juin du Général de Gaulle ?
Ils sont tous tombés sur la tête !
Je ne sais pas quel est le but de la manoeuvre, ou si tout le monde a pété un câble, JFK inclus, s'ils s'amusent avec Sarkozy à bisque-bisque-rage, maintenant qu'il est descendu dans les sondages et critiqué dans les médias ... je dois avouer que pour l'instant ça m'est un peu égal. Mais pour toutes ces raisons j'ai décidé de pas signer.
Par contre, soyons attentifs.
C'est progressivement que la critique de Sarkozy dans les médias a commencé. Ma fille avait remarqué que de petites choses passaient au JT de TF1 dès le mois de novembre qui ne passaient pas sur les JT de France2 et FR3. Or TF1 c'est Bouygues. C'est progressivement que ceux qui détiennent les médias ont commencé à organiser la campagne de critiques contre Sarkozy,
Vous n'avez tout de même pas cru que d'un seul coup les journalistes, Arlette Chabot comprise, étaient passés de carpettes de service à courageux opposants ! S'ils le font c'est qu'ils ne risquent rien. Sarkozy n'a jamais eu de pouvoir sur les médias, mais il avait l'appui de ceux qui détiennent et qui décident de ce qui est censuré ou non. Il semble qu'ils prennent leur distance, la démence avérée de Sarkozy leur pose problème et contrarie leurs intérêts. Il n'y a pas d'amis dans ce milieu, seulement des alliances par intérêt et calcul.
S'ils laissent la bride sur le cou aux journalistes, ça fait partie d'un plan qui est déjà en cours d'exécution. Ils veulent que la même politique soit menée, et qu'il ne soit pas revenu sur tout ce qu'ils ont déjà fait passer. S'ils considèrent que jeter Sarkozy en pâture au peuple, suffira à le satisfaire et leur permettra de continuer leur politique en mettant en place une personne qui saura donner le change, ils n'hésiteront pas à l'utiliser comme fusible. Donc il ne faut pas focaliser sur Sarkozy. Il n'est pas question de laisser passer ce qu'il dit ou fait, mais être bien conscient que c'est la politique de fond qu'il faut stopper, la direction dans laquelle on nous mène que nous devons arriver à changer.
Sarkozy c'est un peu l'arbre qui cache la forêt, ne nous laissons pas emporter par son agitation permanente, soyons attentifs et comme le dit Marie-Laure "Attention, nous sommes en train de regarder le bout de notre doigt !" ... ne nous laissons pas abuser !
14 février (cliquer sur le lien au-dessus pour avoir l'article en entier et ce qui précède l'appel)
Pour une vigilance républicaine
Les soussignés se réclament de sensibilités très diverses, et ils ont sur un certain nombre de sujets importants des positions très différentes, mais ils ont malgré tout en commun un certain nombre de convictions et de valeurs qu'ils entendent réaffirmer.
- Leur attachement au principe républicain et, en conséquence, leur refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective.
- Leur attachement aux fondamentaux d'une laïcité ferme et tolérante, gage de la paix civile.
- Leur attachement à l'indépendance de la presse et au pluralisme de l'information.
- Leur attachement aux grandes options qui ont guidé, depuis cinquante ans, au-delà des clivages partisans, une politique étrangère digne, attachée à la défense du droit des peuples et soucieuse de préserver l'indépendance nationale et de construire une Europe propre à relever les défis du XXI° siècle.
Pierre Lefranc, ancien chef de cabinet du Général de Gaulle
Dominique de Villepin, ancien Premier ministre
Ségolène Royal, ancien ministre, Présidente de la région Poitou-Charentes
François Bayrou, ancien ministre, député des Pyrénées-Atmantiques
Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre
Corinne Lepage, ancien ministre
Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne
Bertrand Delanoë, maire de Paris
Maurice Leroy, député de Loir-et-Cher
Nöel Mamère, député de la Gironde
Jean-Christophe Lagarde, député de la Seine-Saint-Denis
Marielle de Sarnez, conseillère de Paris
André Gérin, député du Rhône
Arnaud Montebourg, député de la Saône-et-Loire
Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Cher
Jean-Pierre Brard, député de la Seine-Saint-Denis
Jean-Paul Bled, président des Cercles universitaires d'études et de recherches gauliennes
(2) Dans le Figaro.fr du 18 février
Appel du 14 février : Leroy dénonce «un coup politique»
Samuel Potier (lefigaro.fr)
AUDIO - Le député Nouveau Centre regrette que l'appel à «la vigilance républicaine» visant Nicolas Sarkozy, qu'il a signé, ait été «manipulé» à des fins politiques.
Agacé, Maurice Leroy. Le député Nouveau Centre à l'Assemblée nationale fustige le «coup politique et médiatique» orchestré par Jean-François Kahn, le fondateur de Mariannne. L'hebdomadaire avait publié la semaine dernière un appel à la «vigilance républicaine», dit «appel du 14 février», contre une «dérive monarchique» du pouvoir. Un texte clairement anti-Sarkozy signé par, entre autres, Dominique de Villepin, Ségolène Royal, François Bayrou et donc Maurice Leroy, qui estime s'être fait piégé. Contacté par lefigaro.fr, il s'explique |
Appel-14 février: Royal et Delanoë s'expliquent
Ségolène Royal et Bertrand Delanoë ont justifié leur signature de l'appel du 14 février à la "vigilance républicaine", diffusé par Marianne, dénonçant la "frénésie" et les prises de positions "pas réfléchies" à la tête de l'Etat. L'appel est "parfaitement serein, calme. Il n'y a aucune attaque personnelle. Le président de la République n'est jamais cité", a expliqué Ségolène Royal. Pour le maire de Paris, "c'est surtout une prise de position d'amour de la République, d'amour de la démocratie". Au total, 17 personnalités politiques d'horizons politiques très divers ont paraphé le texte rédigé par le fondateur du magazine Jean-François Kahn, parmi lesquels Dominique de Villepin et François Bayrou.
(4) Dans le Nouvelobs.com du 18 février
"VIGILANCE REPUBLICAINE"
Fillon dénonce une "chasse au président de la République"
Le Premier ministre, Français Fillon, a estimé, vendredi 15 février à Laval, que Nicolas Sarkozy était victime d'une "chasse au président de la République" lancée par la gauche.
"Oui au débat d'idées, mais non à cette chasse au président de la République", a-t-il lancé à des militants UMP lors d'une visite de campagne.
"Ces critiques qui n'ont rien à voir avec la vie politique ne sont destinées qu'à atteindre un seul objectif: essayer de nous freiner dans notre effort de réforme", a-t-il poursuivi, suscitant de nombreux applaudissements.
"Un violence inouïe"
Selon François Fillon, les "attaques se concentrent" sur le chef de l'Etat "avec une violence inouïe, avec une violence inégalée dans l'histoire de la Ve, une violence qui a conduit à dépasser les limites de l'inacceptable en s'en prenant à la vie privée du président".
Le chef du gouvernement a mis en cause, comme il l'avait fait mardi à Evreux, "le mur du conservatisme" qui "se dresse face à une équipe gouvernementale conduite par un président de la République qui a décidé d'aller jusqu'au bout des réformes et qui est soutenu par une majorité unie".
"L'appel pour une vigilance républicaine"
Interrogé ensuite sur "l'appel pour une vigilance républicaine" cosigné dans Marianne par l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin, Ségolène Royal (PS) et François Bayrou (MoDem), François Fillon a déploré "une attitude profondément anti-démocratique".
Visant sans le nommer son prédécesseur à Matignon, qui n'a jamais détenu de mandat électif, il a mis en cause "l'acharnement que mettent certains responsables politiques qui n'ont pas été élus par les Français, pas été choisis par les Français, à tenter de déstabiliser" Nicolas Sarkozy.
"Il y a eu des élections présidentielles en 2007, il y aura des élections présidentielles en 2012 et les Français choisiront", a-t-il conclu.
(5) Lire dans Marianne2.fr du Mardi 19 Février 2008
Exclusif : le texte du contre-appel de Karoutchi !
par Anna Borrel et S.M.
L'appel de Marianne a donné des idées à certains sarkofans plein d'imagination : des « contre-appels » se mettent à fleurir pour défendre le Président. Mais pour trouver des signataires, en revanche, ça risque d'être plus compliqué…(...)