Que la politique est jolie ... commentaires d'humeur !
Que la politique est jolie ... commentaires d'humeur !
Quand on reprend tous les articles parus concernant les municipales de Montpellier, effectivement on peut voir les choses comme ça ... il vaut mieux garder le sens de l'humour ! Mais en ce moment il me fait un peu défaut ... ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier l'article.
J'avais mis à la suite à cet article, celui concernant les élections de la CCI, où les politiques de tous bords viennent donner un coup de pouce aux listes où figurent les "amis" ... collusion du politique et des affaires qui se fait sur le dos des citoyens …
Bref tout ce qu'il y a de détestable dans cette comédie qui nous est jouée en permanence pendant que les problèmes s'amplifient sans que personne ne s'en soucie. Depuis 30 ans que je regarde cette comédie et comment les gens sont aveugles sur ses tenants et aboutissants, je craque, me demandant quand nous serons suffisamment nombreux à comprendre où sont les causes de nos problèmes et là comme ailleurs commenceront à les résoudre, en commençant pas arrêter d'en créer de nouveaux.
Nous ne sommes pas en démocratie, c’est une évidence et quitte à me répéter, chez Frédéric Taddei sur la 3, cette invitée dont je n'ai pas notée le nom, qui a dit à fort juste titre que la France avait les politiques les plus archaïques d'Europe et était une féodalité, a raison … petits fiefs de notables clientélistes installant les leurs et leurs obligés partout à des rentes de situations, pillant allégrement les finances publiques, menant des politiques de prestiges comme des petits seigneurs, rivalisant de mégalomanie et de suffisance, n'ayant qu'un seul objectif se maintenir au pouvoir et augmenter leurs privilèges en se moquant éperdument, et de plus en plus ouvertement, de la vie et conditions d'existence de leurs concitoyens !
La décentralisation a multiplié les fiefs, chacun se servant au passage, région, département, agglo ou communauté de communes, municipalités … les impôts locaux ne cessent d’augmenter en même temps que l’opacité des champs de compétences et des comptes, la multiplication de postes de fonctionnaires territoriaux (ruineux pour le citoyen, mais très avantageux pour le clientélisme), les magouilles et dysfonctionnements … un millefeuille indigeste et non-fonctionnel. Je donne un exemple dans la zone rurale où je vis, des travaux d’aménagement des cours d’eau dans le but de prévention des inondations ont été financées par le conseil général, ont été payées alors qu’ils n’ont été effectués que sur le papier et impossible d’avoir de réponse de la part des élus et associations locales, de l’entreprise qui devait les faire et du conseil général …
Si l’on examine les travaux financés par les collectivités territoriales, un peu partout on peut constater d’énorme dépassements des devis initiaux payés sans aucune contestation, les appels d’offres étant truqués pour permettre « aux amis » d’être les mieux-disants et écarter les entreprises honnêtes dont les devis correspondent à la réalité des travaux … une amie de ma fille (stagiaire dans le cadre de ses études d’urbanisme et environnement) m’a dit comment on venait de lui demander d’augmenter artificiellement les devis de la structure dans laquelle elle est en stage, pour que celui-ci soit au-dessus du devis de l’entreprise qui de part ses « amitiés politiques » effectuerait de toutes façon les travaux, à un prix au-dessus de leur valeur réelle !
« Deux sentiments inhérents au pouvoir ne manquent jamais de se produire : le mépris des masses populaires et l’exagération de son propre mérite. Proudhon »
C’est à qui cumulera le plus de mandats et de titres, ce qui bien entendu est incompatible avec le travail bien fait et la connaissance des dossiers.
Soyez en conscients, s’ils étaient compétents, et surtout responsables, nous n’en serions pas là. Ne vous laissez pas impressionner par leur prétentions. Vous n’êtes pour eux qu’un troupeau de moutons à tondre et à envoyer à l’abattoir éventuellement, dont ils estiment pouvoir user et abuser à leur guise.
Regardez les tous partis confondus, droite, gauche et centre, se comporter comme des enfants avides cherchant à accaparer les billes des autres, toutes les mesquineries, manœuvres et coup bas qu’ils se font les uns aux autres.
Actuellement avec ce mot « d’ouverture » qui n’est qu’une lamentable foire à l’opportunisme, débauchage et trahison, il est visible qu’ils ne défendent aucune valeur, aucun projet, mais seulement leur part de gamelle. Peu importe l’étiquette si en changer permet d’accroître sa part de pouvoir et d’avantages personnels, on en change sans état d’âme, et on devient comme cul et chemise avec l’ennemi que l‘on prétendait pourfendre la veille. Dans cet inventaire politique à la Prévert, le MoDem joue les ratons laveurs … ou pourrait être vu comme une sorte de coucou.
On assiste à une véritable valse des étiquettes, des ralliements, trahisons et dissidences à la pelle, et tous les partis pratiquent le débauchage et l’exclusion, parce que s’ils jugeant tout à fait norma d’acheter ceux des autres camps, mais totalement indécent qu’un des leurs se laissent acheter par les autres … ce n’est pas la cohérence qui les étouffent. Résultat dans certaines villes on se retrouve avec des listes concurrentes avec des composition identiques et des nom des plus fantaisistes « plurielle », « ensemble » « atout cœur », « autrement », « démocrate », « à vous », etc … des slogans aussi crédible « qu’Auchan la vraie vie », qui fleurissent sur l’ensemble du territoire français … associé à une absence de projet de vie proposé, les programmes étant généralement une liste de point de détails indépendants les uns des autres et différant peu d’une liste à l’autre.
Après les présidentielles et législatives calamiteuses que nous avons eu, les municipales et cantonales s’annoncent du même tonneau, occultant tout débat de fond et n’étant qu’une campagne marketing à grand coup des slogans et opération de pub.
Les soi-disants affrontement droite/gauche depuis près de 30 ans n’ont jamais été qu’une comédie de façade à l’usage du peuple.. Si l’on s’entretue bien au sein de ce microcosme pour détenir le pouvoir, de la même manière et les mêmes pratiques de cour et de courtisans que dans l’ancien régime, intrigues de cour et de courtisans, le grand absent (et grand perdant) comme dans les régimes féodaux sont les citoyens, qui ne sont que des pions qu’ils utilisent, en les dressant les uns contre les autres (diviser pour régner) dans leurs jeux de pouvoir et n’hésitent pas à sacrifier si c’est nécessaire pour emporter momentanément la partie. Disons qu’actuellement, les masques commencent à se lézarder et il est de plus en plus difficile de distinguer les différents camps.
Les politiciens sont une caste, et une caste de parasites, une sorte de pou du peuple, qui travaillent contre lui pour les puissants, et le rançonnent tout en étant payés par lui !
Ne pas vouloir en être conscient, est un cautionnement de ce fonctionnement anti-démocratique, et il ne servira à rien ensuite de se plaindre qu’impôts et taxes ne cessent d’augmenter, il faut bien prendre l’argent quelque part pour financer les train de vie inflationniste de ces élus, qui ne voient en nous que des serfs dont ils sont les seigneurs … et les serfs c’est fait pour être taillé et corvéé à merci ! …
Maintenant nous avons ce que nous méritons. La politique ne moralisera pas de l’intérieur, il n'y a qu'à voir comment le MoDem a viré casaque au plus haut niveau. Mr Bayrou cherche à cumuler son mandat de député avec celui de maire de Pau et a affiché son mépris de la démocratie et du peuple, en cautionnant la ratification parlementaire du Traité de Lisbonne, tout droit au peuple qui avait dit NON ... dans le discours on dit une chose, mais quand il s'agit de mettre en pratique, on change de discours et le noir de la veille devient le blanc du jour ... un politicien sans parole comme les autres !
C'est un peu trop tard pour ces élections mais prenons en acte. Arrêter de revenir en arrière et reprendre le chemin de la démocratie, ne pourra être fait que si les citoyens se structurent par eux-même, deviennent de véritables contre-pouvoir, exigent des comptes et reprennent peu à peu et pas à pas le terrain du champ des affaires publiques dont ils ont été exclus … mais ce ne sera pas possible tant que nous n’aurons pas réappris un minimum de solidarité et resterons divisés.