Un excellent article d'Olivier Bonnet concernant l'affaire de la Société Générale et la spéculation boursière

Publié le par benedicte


Un excellent article d'Olivier Bonnet concernant l'affaire de la Société Générale et la spéculation boursière

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Société générale : bourse, mensonge et monopoly


Par Olivier B Groupe Actif et militant , le 29/01/2008


Des milliards partis en fumée, un trader censé avoir agi à l'insu de tous, consacrant la faillite de tous les contrôles, un système de l'argent fou qui marche sur la tête et un gouverneur de la Banque de France qui conclut : "C'est le hasard, c'est pas de chance, c'est comme ça, c'est la vie" ? Bienvenue dans le monde de la finance internationale !

Logo_LePost.jpgJérôme Kerviel, le trader de la Société générale, héros involontaire de l'énorme scandale financier qui fait la Une depuis plusieurs jours, a été remis en liberté hier soir, contre l'avis du Parquet. Il n'est finalement mis en examen "que" pour "abus de confiance", "faux et usage de faux" et "introduction dans un système de traitement automatisé de données". Exit la qualification d'abus de confiance "aggravé" et l'accusation de "tentative d'escroquerie" réclamées par le même Parquet, qui montre décidément un acharnement un brin suspect. Et l'on commence à voir un peu plus clair dans cette sombre histoire. La faute du jeune homme est d'avoir "explosé sa ligne de crédit", comme il l'avoue lui-même : il n'était certes pas censé engager pour 50 milliards de transactions. Mais s'il a outrepassé les règles, ce n'est que guidé par une forme de zèle. L'objectif de tous les membres de sa profession est en effet de dégager des profits maximum par la spéculation. Et plus on joue gros, plus on a de chance de décrocher le pactole. Du reste, il affirme que cette pratique est courante parmi ses collègues, connue et "tolérée" par la direction. Alors il a pris des risques - trop - et a finalement perdu sa partie de monopoly. Mais c'est bien le système qui l'a conduit à de tels actes, mu par sa volonté d'apparaître comme "un trader d'exception, un anticipateur des marchés", comme le résume le Procureur Jean-Claude Marin. Dans le but de faire gagner un maximum d'argent à son employeur, et d'en être remercié en empochant une juteuse prime de rendement. De 300 000 euros, précisément : c'est la somme qu'il comptait percevoir à ce titre. Quand on sait que sa rémunération annuelle ne dépassait pas les 100 000 euros, on mesure à quel point le jeu pouvait sembler pour lui en valoir la chandelle . Et là où il faut à nouveau incriminer ce système financier international devenu fou, c'est que Kerviel faillit réussir!

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