Brazil de Terry Gilliam ... visionnaire ?

Publié le par benedicte


Brazil-afficlhe.jpg Brazil de Terry Gilliam ...
visionnaire ?

Le texte de Gilles Sainati
L'impasse civilisationnelle m'a remémoré  le film Brazil, non pour la correspondance des faits, mais  pour la sensation d'oppression, d'enfermement qu'il a provoqué : une dictature,  baroque et caricaturale dans la forme, mais dont certains shémas de fonctionnement sont si proche dans le fond d'une partie de ceux qui se mettent en place, voire sont déjà présents dans notre société ... qu'il n'est plus tout à fait de la fiction !

Donc  article concernant ce film,  dont l'atmosphère m'avait profondément marqué lorsque je l'ai vu il y a des années, avec des photos et des extraits en video.

De Terry Gilliam, film américain de 1985, durée: 2h22
Scénario : Terry Gilliam, Charles McKeown, Torn Stoppard
Avec Jonathan Pryce, Robert De Niro, Katherine Helmond, Ian Holm, Bob Hoskins, Michael Palin, Kim Greist (1)


brazil.gifLe scénario 

Quelque part dans le 20ème siècle, dans une société entièrement dominée par la bureaucratie, Sam Lowry (Jonathan Pryce) est un des milliers de fonctionnaires qui travaillent au ministère de l'Information et qui jour après jour répète les mêmes gestes, les mêmes courbettes vis à vis de ses supérieurs. Sam ne se plaint pas du poste qu'il occupe car sa vraie vie il la goûte chaque nuit dans ses rêves.
Tout bascule quand un cafard (un bug) provoque un dérèglement dans cette grosse machine bureaucratique : on fait une erreur dans un ordre d'arrestation en confondant le nom du terroriste chauffagiste clandestin Tuttle (Robert de Niro) avec Buttle, le nom d'un honnête père de famille. Sam enquête sur cette erreur et rencontre Jill (Kim Greist) la figure angélique de ses rêves et entre au ministère du Recoupement pour en savoir plus sur elle.

Brazil-image1.jpgA partir de là les ennuis commencent, des ennuis qui vont faire passer notre personnage de l'état d'enfant à celui d'homme. Terry Gilliam nous plonge ici dans un univers très oppressant, ce pourrait être celui de 1984 d'Orwell. Comme un visionnaire, cet ancien des Monthy Python nous montre l’Amérique telle qu'il la ressent, celle de l'arrivisme, de la jouvence et de l'invincible Super Man. Grand admirateur de Kafka, de Fritz Lang ou de Kubrick, il nous propose une débauche d'image d'un vingtième siècle baroque, d'un monde fou, créé par un dieu ivrogne. Utopie ou fable, Brazil reste un film inclassable, très noir, mais haut en couleurs.  (2)

Brazil-image2.jpgDevant le résultat final, choquée par la noirceur du propos, la major américaine prend peur et décide d'amputer le film de son génial final. Un bras de fer s'engage entre commerciaux et artistes. Terry Gilliam et Arnon Michlan décident de montrer leur version aux journalistes. Le film ainsi sauvé est acclamé par la presse américaine. Pour punir ces deux francs-tireurs, Universal distribue le film en catimini avec un nombre restreint de copies. Peu de gens voient donc l'œuvre en salle, mais la rumeur enfle vite: Brazil est un pur chef-d'œuvre, fou et culte.
(1)


(1) source Film de Culte fiche du film Brazil d'où est également tiré l'affiche du film à consulter
(2) source une page Lycos dédiée au film par Stéphanie Mallauran et Olivier Seganos dont est tiré le gif animé, contenant le découpage, les lieux, le déroulement ... et une anayse psychanalitique (?) dont je ne partage pas vraiment les propos.
(3) source des 2 photos CyberpunkReview.com




Diaporama de 15 photos en NB mais le film est en couleur :
Images from Brazil (1985)  


Et des extraits du film en vidéo


Brazil: Incipit

envoyé par fuzz59



Brazil; bureaucratia

envoyé par fuzz59



Brazil; Onirisme

envoyé par fuzz59

 

Publié dans Sas de décompression

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A
Je ne connaîssais pas du tout. Merci de nous faire réfléchir à nouveau.A bientôt.
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B
Ce film il m'avait marqué, mais je vais essayer de trouver un sujet plus gai la prochaine foi ! :)