Naples : décharge de l'Italie

Publié le par benedicte


Naples-Ordures3B.jpgNaples : décharge de l'Italie

Dans nos médias, des images de Naples envahie par les ordures nous ont été diffusées, sans toutefois aborder le fond du problème. J'avais déjà vu un dcumentaire sur la situation de Naple il y a plus d'1an et cette situation avait commencé il y avait des années. Donc d'abord les infos sur la région de Naples, en vidéo et en articles ... qui seront suivis d'un article séparé pour les commentaires et réflexions personnels que cela a engendré.

 

Des vidéos italiennes illustrant la situation


I rifiuti sommergono la Campania
traduction de la phrase de la fin : Qu’adviendra-t'il de nous ?


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NAPOLI - Roghi appiccati all'immondizia

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Aversa Monnezza Napoli Ciaramella Bassolino

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CASERTA - Proteste contro la discarica di Lo Uttau
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L’article de fond paru dans Libération en mai 2007

Naples, Terre d'immondices

Victime de l'incurie politique et en proie à un trafic organisé des déchets,la région est au bord d'une catastrophe écologique et sanitaire.

Par Dino DIMEO - lundi 14 mai 2007

L'autoroute qui traverse la commune d'Acerra, à quelques kilomètres au nord de Naples, est jonchée de tas d'ordures, disséminés dans les champs et les vergers. Le moindre chemin de terre recèle des immondices en tous genres: frigos, matelas, carcasses de voitures, bidons de peinture, pneus calcinés... Sous les ponts, les fossés débordent de détritus, parfois entassés depuis des années, pratiquement au stade de la stratification. A Casalnuovo, un peu plus au sud, les ordures s'étalent à perte de vue, jusqu'au pied des immeubles du centre-ville. Plus loin, au détour d'un chemin vicinal, deux montagnes de sacs plastiques cernent un portail cadenassé. Une affiche est collée au mur d'enceinte : «Sous scellés judiciaires.» Deux hommes en armes montent la garde nuit et jour. «Ce sont des terrains de stockage. Lorsqu'ils sont pleins, les autorités les font garder , explique Salvatore, un avocat d'une trentaine d'années. Ces décharges ont été ouvertes sans autorisation. Elles ne sont pas aux normes, mais elles dépannent bien. Aujourd'hui, elles sont pleines et il n'y a plus aucun endroit où entreposer les ordures ménagères. Alors tout reste dans les rues.» 

Des cancers du foie, des poumons... 

La province de Naples produit 7 300 tonnes de déchets par jour, dont 1 500 imputables à la seule métropole. Quant à la région de Campanie, elle détient le record national : 2,8 millions de tonnes sur les 31 millions produits chaque année en Italie, soit près de 10 %. Le tri sélectif est pratiquement inexistant : 7 % pour la région, alors que la moyenne nationale est de 35 %. Du coup, le compactage est inefficace, et les ordures s'accumulent un peu partout. Les autorités sanitaires sont affolées.

Dans la campagne qui s'étend de Naples jusqu'aux montagnes de Caserte, au nord, le mal est fait depuis longtemps. Le problème dure depuis treize ans. L'état d'urgence est même décrété depuis... le 11 février 1994. «C'est devenu la poubelle de tout le pays, affirme Giacomo, un militant vert. Les autres régions d'Italie viennent déverser leurs déchets industriels pour économiser le coût de la collecte. Ces opérations se font surtout la nuit.  Les autorités estiment à 26 millions de tonnes la quantité de déchets, dont une bonne partie est toxique, ayant disparu dans la nature.» L'équivalent d'une montagne de 14 600 mètres de haut. Pour faire face à cette «urgence déchets», le gouvernement a créé un commissariat extraordinaire, dirigé par Guido Bertolaso, le responsable de la protection civile. «C'est comme si on était en état de guerre», fait remarquer Giacomo. Il y a quelques jours, un autre cri d'alarme a été lancé par Francesco Russo, le président de l'Ordre des géologues. Selon lui, une bonne moitié des carrières est victime de déversements illicites. A Caserte, c'est un pan de montagne qui continue à être creusé et exploité par des sociétés privées pour y enfouir des déchets souvent douteux.

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AFP

Ordures à Naples : Prodi annonce un plan pour régler "définitivement" la crise
8 janvier 2008
ROME (AFP) — Le chef du gouvernement italien Romano Prodi a pris mardi des mesures pour "régler de façon définitive" la crise des ordures qui touche Naples , réquisitionnant l'armée pour déblayer les zones les plus touchées et annonçant la construction de trois incinérateurs dans la région.

"Il y aura un recours aux forces armées pour les cas urgents", a déclaré Romano Prodi à la presse à l'issue d'une réunion avec les ministres concernés.

Les militaires devraient ainsi être employés à dégager les plus de 110.000 tonnes d'ordures qui encombrent depuis fin décembre la région de la Campanie, dont 5.200 tonnes pour la seule ville de Naples, en raison de la saturation du système de traitement des déchets.

Il a souligné que le plan gouvernemental devrait "régler de façon définitive le problème" et a promis de "mettre fin à 14 ans d'état d'urgence" dans la région en matière de déchets.

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La mafia napolitaine, acteur principal de la crise chronique des ordures
9 janvier 2008
NAPLES (AFP) — La crise chronique des ordures à Naples, qui connaît actuellement un énième épisode, est largement due à la mainmise de la mafia locale, la Camorra, sur la filière des déchets, que l'inaction des autorités n'a fait que renforcer.
"Cette crise est le fruit d'un triste mélange de corruption, qui atteint à Naples un niveau record, d'un climat d'impunité et de l'étonnante passivité de la société civile", estime Massimiliano Marotta, avocat spécialisé dans le contentieux sur les déchets et membre de l'association de défense des droits des citoyens "Napoli Assise".
"La Camorra a compris que les déchets pouvaient rapporter une fortune et elle est présente à tous les maillons de la chaîne", poursuit-il.
Selon lui, "elle a infiltré de multiples sociétés gérant le ramassage et les centres de retraitement (CDR), où elle a fait embaucher ses membres et ses proches ou dont elle a directement pris le contrôle".
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Site VOYAGES

Les touristes révulsés par les ordures de Naples désertent la ville
Emmanuelle Andreani Agence France-Presse
le mardi 08 janvier 2008
Naples

«Ah c'est ça l'Italie?», demande l'air mécontent un touriste espagnol qui photographie un tas d'immondices au coin de via Toledo, la principale rue commerçante du centre de Naples, ville envahie par 5000 tonnes de déchets en raison d'une grave crise dans le ramassage des ordures.

«On m'avait prévenu que Naples était plutôt sale, mais là ! Je ne crois pas que je vais revenir», poursuit-il. ... Lire la suite >>

 

Publié dans Planète-environnement

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