Raisons s'opposant à un accord du MoDem avec Mandroux/Freche
ELECTIONS MUNICIPALES : POURQUOI UN ACCORD AVEC MANDROUX / FRECHE EST INCOMPATIBLE AVEC LES VALEURS DU MODEM
La stratégie du MODEM à Montpellier dépasse le seul cadre de la capitale régionale car il va marquer médiatiquement notre image de manière déterminante dans le paysage régional.
Il importe donc de bien réfléchir à notre stratégie à ce sujet.
La stratégie de Georges Frêche à laquelle Mandroux consent, se caractérise par une volonté de puissance et d¹expansion afin de pouvoir se hisser puis de rivaliser avec les grandes villes.
En effet la conception fréchienne du développement qui rentre en parfaite résonnance avec le mode de production actuel (d¹où son soutien par les puissants et les difficultés de la droite montpellieraine à émerger) repose sur une vision de « guerre de tous contre tous » où les villes sont en concurrence les unes avec les autres. La conséquence de cette vision, c¹est que pour survivre il faut grandir à tout prix afin de rester en course. Cette volonté de puissance pour ne pas se faire dépasser et attirer les activités qui risqueraient autrement d¹aller ailleurs, devient donc une obsession quelque soit le prix à payer en terme de pollutions, d¹embouteillages de contreproductivités diverses.
D¹où le projet Frêchien auquel Mandroux s¹aligne (par manque de vision alternative ?) d¹une agglomération d¹un million d¹habitants englobant Sète et Lunel en attendant de « manger » Nîmes et Ales.
A l¹attention des militants de sensibilité de gauche du MODEM je fais remarquer au passage que cette logique de croissance à tout prix correspond tout à fait à l¹imaginaire social du capitalisme de l¹expansion illimitée de l¹économie grâce à la puissance de la technique (cf. entre autres au livre « l¹institution imaginaire de la société » de Cornélius Castoriadis qui a fait une analyse brillante de ce processus).
Il faut donc changer de vision, de « paradigme », pour proposer une alternative respectueuse de la qualité de vie et de l¹environnement.
Cette vision repose sur une relation pacifiée entre urbanisme et économie au service de l¹homme et respectueuse de l¹environnement que je défends depuis longtemps avec les écologistes. Réduire notre vision à une critique de la gauche montpellieraine et à un ralliement à droite comme l¹insinuent certains revient à voir ses questions d¹urbanisme, d¹économie et d¹écologie par le tout petit bout de la lorgnette : un peu de largeur de vue SVP !
Je propose donc avec mes amis un aménagement du territoire reposant non pas sur une méga-ville qui avale tout et qui diffuserait le « développement » (des nuisances) en tache d¹huile autour d¹elle mais sur un réseau de villes moyennes. Cet aménagement équilibré » du territoire aurait une performance économique et environnementale bien supérieure à la vision actuelle qui reproduit les erreurs commises dans toutes les grandes agglomérations, où par exemple on multiplie les rocades sans jamais résoudre les problèmes de circulation : il y a toujours plus d¹embouteillages polluants et de pertes de temps dans les transports.
Il est vrai que, conformément à la vison économique et sociale dominante, la mesure des phénomènes économiques en termes purement monétaires (PIB, taux de croissanceŠ) ne permet pas d¹appréhender ces coûts ; d¹où la nécessité d¹autres outils de mesure non monétaires des phénomènes sociaux. Cela demanderait d¹autres développement qui n¹ont pas la place ici car trop longs.
Le MODEM s¹honorerait donc de sortir des logiques actuelles de concentration urbaines afin de proposer une telle alternative.
Bien sûr cela demande plus d¹imagination et de courage que d¹aller, par « pragmatisme », courir prendre des places d¹élus sans sortir des impasses actuelles, sans réfléchir au préalable à une véritable issue au cercle infernal dans lequel nous sommes enfermés. Cela passe par l¹affirmation du projet alternatif en toute autonomie car il est évident que l¹équipe Frêche / Mandroux a fait le choix productiviste, qui convient a bien de lobbies, d¹une course folle dans la croissance destructrice.
Une rupture est nécessaire le MODEM doit l¹incarner encore faut-il que les personnes qui représentent le MODEM dans cette élection fassent cet effort d¹imagination, en soient convaincus et y croient. Sur ce point permettez-moi d¹exprimer quelques doutes au vue de la stratégie d¹alliances pour des places avant de parler projet à laquelle on semble assister à mon grand regret. Est-il encore temps de se ressaisir pour le MODEM ?
Pourra-t-on éviter la satellisation du MODEM par le PS, comme l¹ont subi les Verts, le PRG, le PCF ? Nos concitoyens attendent autre chose du MODEM, ne les décevons pas !
J¹ai cet espoir aussi, et en tout cas je suis prêt avec mes amis de CAP 21 à aider ceux qui au MODEM sont prêts à construire cette alternative !
Georges Fandos
Délégué régional CAP 21 LR
Voir : projet de charte du MODEM pour les élections municipales que rédigé par Geroges Fandos et qui développe les valeurs en cohérence avec les principes énoncés ci-dessus.